jeudi 2 octobre 2014

SCC3/9 - LA CANTATRICE ET LE GENERAL*** SONT-ILS DE CONNIVENCE ? Des dérives dictatoriales auraient-elles infiltré la République autocratique du Luabongo ? Patrice-Emery Lumumba aurait-il, de nouveau, été trahi par de prétendus héritiers ? Seskoul serait-il de retour au Luabongo sous le couvert d’une pseudo Nouvelle Démocratie à la sauce nationale et souveraine ?

Nzombo le soir, numéro combien ? 
Numéro rien du tout ! Ce ne sont que des songi-songi, des imputations dommageables, allégations infondées et malveillantes, propos tendancieux et travestissement des faits que Tshaku, le sorcier régalien en charge de l’agit-prop se chargera de démentir promptement avec tout le brio qu’on lui connaît !

Crapulerie d’Etat ou crapulerie ordinaire imputable à un tortionnaire particulièrement pervers, les tribulations de Mopoie et de Bangazegino m’interpellent.
Cette affaire pue.

On se rappellera qu'au début de ce roman-feuilleton qui raconte les tribulations de Mopoie et de Bangazegino et les persécutions dont ces deux irréductibles résistants à l’arbitraire font l'objet, ma première action terroriste visait une cible bien particulière : une sorcière de haut rang, réputée recourir aux services de crapuleux, les seconder dans l'accomplissement de leurs méfaits ou, à tout le moins, couvrir leurs agissements…

De qui s’agissait-il ? 
De Mahaut d'Artois, l’âpre belle-mère de Philippe Cinq dit le Long et de Charles Quatre, peut-être ?
De Jeanne d'Arc, très certainement, cette gamine schizophrène qui avait été instrumentalisée par Jean-Marie et Marine Le Pen ou par Jolantha de Aragon, la belle-mère du dauphin Charles ? 
Ou même, personne n’en doute plus désormais, de Lucrèce Borgia, la fille naturelle du cardinal espagnol Rodrigo Borgia et futur pape Alexandre Six et, partant, la sœur de César Borgia, lequel est réputé, notamment, pour avoir été l’employeur de Léonard de Vinci (ce Léonard
Allo coucou, petite chérie ! Hola caracola ! Comment pourrais-je résister aux charmes d'une une si belle disgression ?
- C'est quoi encore ce bazar, Douchka ? Où tu nous amènes ? Tu dérapes de nouveau ! Tu te laisses conduire par ton cheval !  Concentre-toi sur ton roman !
- Hola guapa ! Et merci de me rappeler à mes devoirs... mais je sais où je vais... et tu commences à m'emmerder très sérieusement ! Je croyais que tu t'étais-tu pas jurée de ne plus me téléphoner, non ?

dont on rapporte, par ailleurs, qu’il avait des convictions et qu'il était parvenu à résister aux charmes de la si belle demoiselle) ? Je m'interroge d'ailleurs : "Léonard de Vinci, embauché comme artiste-conseil, inventeur-conseil et penseur-conseil de la Renaissance ? Léonard de Vinci, savant-conseil et expert-conseil d'un despote infâme?" Je fais des recherches et je n'hésite pas à répondre : " Léonard de Vinci ? Un crack !!!  Engagé par Cesar Borgia en tant qu’expert en ingénierie militaire, en poisons et en fortifications et en ayant reçu le titre de « capitaine et ingénieur général » ! Un précurseur des philosophes-conseils du siècle des Lumières ! Un agent stipendié des « services » du Prince de Machiavel ! Phosphorant et potassant pour le compte de tyrans ! Ayant été le génial inventeur d’obus remplis de gaz empoisonnés ! Et ayant eu l’idée ingénieuse d'inoculer de l’arsenic ou de la strychnine aux arbres fruitiers bordant les routes que devaient emprunter les soldats d’une armée ennemie pour en empoisonner les fruits". 

On dit ! On raconte ! Balobi ! 

Mais de qui s’agissait-il donc alors ? Ni de Mahaut d’Artois, ni de Jeanne d’arc ? Ni de Lucrèce Borgia
aux charmes de qui Léonard de Vinci n'a pas succombé ? 

Ni même de la reine Nzinga Mbandi Kia Ngola, la reine « dont la flèche atteint toujours son but », ni de la prophétesse Dona Beatriz Kimpa Vita Nsimba, brûlée vive à l'âge de 22 ans, à l'instigation de deux crapuleux de la Sainte Inquisition, les missionnaires capucins Bernardo da Gallo et Lorenzo da Lucca ?

Naaan !
Il s’agissait de La Malibran, une soprano du barreau, une ex-célèbre cantatrice de la châtellenie d'Awel qui était devenue membre du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo... et qui portait avec élégance des mabaya de toute beauté, avec un pagne noué autour de la hanche...


Ndlr rappel (2016): La Malibran a entretemps été remplacée au sein du Grand Conciliabule par un autre sorcier régalien, un ancien seskouliste, un tenor du barreau nommé M'Bweta… et rien n’a changé !

Les chansons qu' interprète à présent le tenor M'Bweta sont les mêmes rengaines, à quelques notes près, que serinait la soprano La Malibran pour tromper les prisonniers politiques, mystifier leurs familles et mener la "communauté internationale" par le bout du nez... sous prétexte de souveraineté !


Et je faisais mine, à l'époque, de croire que le choix de cette cible ne résultait nullement d'un parti pris féministe. Naaan ! Si mon premier attentat terroriste à la praline piégée avait pris pour cible une femme, cela ne pouvait nullement signifier...
- Allo coucou ! Hola querida!  Encore toi ! Pourquoi tu m'appelles ?
- Je te dérange, peut-être !
- Non ! Pas vraiment ! Tu as quelque chose d'important, de grave ou de particulier à me dire qui  ?

- Oui, Douchka, ceci : ne commence pas à défendre des veuves et des orphelines qui n'existent même pas, mon colon ! 
- M'enfin, bobonne...
- Fous-leur la paix, Douchka ! Elles t'ont demandé quelque chose ?
- M’enfin…
- Elles ne t'ont rien demandé ! Dégage !
- D'accord, d'accord ! Mais ne me dérange plus pour des bêtises ! Laisse-moi travailler tranquillement à mon roman, non ?
- Mierda de perro !

que les femmes sont plus douées que les hommes. Ni dans le mal, ni dans le bien. J'estimais, à l'époque, ne nourrir aucun préjugé favorable en leur faveur et je considérais, comme tout bon phallocrate dans le vent, que les femmes, après tout, ne sont jamais que des hommes comme tout le monde. De la même manière, si ma première action terroriste militante 
- Allo coucou !
- C'est toujours moi !
- Je le sais bien ! Qu'est-ce que tu me veux encore ?
- Je te le dis pour la dernière fois, Douchka ! Ne cherche pas encore à jouer au féminisssse ! 
Ne recommence pas, mon colon ! Tu m’énerves ! Si c’est cela, tu peux raccrocher tout de suite et je ne te dérangerai plus !
- M'enfin, bobonne ! Ne suis-je pas ton mari préféré ? Laisse-moi au moins achever ma phrase, non ?
- Ecrase ! S'pèce de vieux macho ! 
avait visé un mâle, cela n'aurait pas pu être interprété comme relevant d'un quelconque a-priori machiste.

Je m'explique encore : au départ de mon roman, si je m'en étais pris d'abord à une femme 
- Allo ? Quoi encore ?
- Juste pour un dernier commentaire, Douchka ! Pour te dire que tu te répètes et te répètes encore ! Comme d’habitude ! 
c'était, tout bonnement et très lâchement, étant donné les circonstances de temps et de lieu et compte tenu de la disposition de la scène et des particularités vestimentaires des personnages qui s’y déployaient, parce que, s'en prendre à une femme 
- T’as pas intérêt à recommencer, mon colon ! Arrête ! Ecrase !
- Respect, oh ! Ecrase toi-même ma cocotte ! 
- Arrête, j’te dis  ! Sinon tu peux repartir tout de suite dans ton maquis de l’Awoyo ! Avec Massan, Vivi "la coiffeuse" et Aïcha, au joli petit cul ! Je ne te retiens même pas !
- Laisse-moi au moins terminer mon idée, non ? Et recrache donc le mégot qui te colle aux lèvres quand tu me parles au téléphones, oh ! 

- Mierda de perro !
était plus facile et que l'opération, apparemment, comportait moins de risques.

Lors d'une soirée mondaine, d'une réception ou d'un dîner de gala, il était plus aisé en effet de glisser une praline dans le décolleté largement échancré d'une tétonnière que... 
- Excellence, Mesdames et Messieurs, bonsoir ! Qui veut goûter à mes gâteries, chatteries, bouchées, bonnets de curé ou cap
heaux de prêtre, culs de bourdon ou une autres friandises ?  Le chocolat est un remède miracle,  ! Plus efficace encore que le moringa !
- Niangalakata ! Qui t'a permis d'adresser la parole à mes distingués invité, musengi ? On ne t'a rien demandé ! Dégage  et contente-toi de faire circuler ton plateau ! Laisse-nous passer ou je te change en pourceau !
dans la poche de poitrine du costume à la mode, de l'abacost de cérémonie ou du treillis militaire d'un général de l'Etat-Major ou d'un prélat inquisiteur et persécuteur du Saint-Office, qu'il soit du type « gros ventre » et « bourrelets de graisse dans le cou » ou du format « grande gueule  et jovial » bien baraqué et pétant la forme ! Ou encore du modèle « officier in partibus », comme le général***, à la moue suffisante, aux propos prétentieux et au regard malsain, un « prélat domestique », un « avocat général près d’une Haute Cour Militaire », sans diocèse ni troupes à commander et pouvant tout au plus instruire des directeurs et gardiens de prisons militaires et le commandant du Bataillon PM/Ville d’Expo du camp Kokolo de commettre les exactions qu’il lui plait d’ordonner (guet-apens, arrestations arbitraires, interrogatoires sous torture, traitements inhumains et dégradants, confiscation des biens de détenus sans PV de saisie… et même des déguerpissements « de complaisance » exécutés à titre privé avec usage de la force publique) contre les victimes qu’il lui plait de désigner, pour les affaires qu’il lui plait de suivre et pour toutes autres raisons qu’il lui plait d’estimer convenables
- Des maux de tête,  mon général ? D’horribles névralgies ? Des remords peut-être ? Et ça gratouille ? Ce sont vos victimes qui continuent de vous résister et n’arrêtent pas de vous embêter ? Une p'tite praline, mon général ? Une petite praline contre la migraine ? Une praline belge, bien croustillante à l'extérieur et toute fondante à l'intérieur, comme les frites de la place Saint-Josse ?
Certes, mais on peut toujours… 
- Palado, mon général ! S'cusez nga, Boss  ! Kosilika te, Patron ! Skizé ! J'arrive toute de suite, mon général ! Limbisa nga !
lui glisser une praline explosive dans le cou ou la déposer sur sa chaise et attendre qu'il s'assoie dessus et qu'elle lui pète dans le cul. Ou encore renverser, avec une maladresse feinte, un plateau de gâteries baveuses ou le contenu d'un ballotin de pralines dégoulinantes sur son treillis militaire ou son costume rayé-cravate à pois, dégueulasser son bel uniforme fait sur mesure ou sa chemise italienne et son veston au large revers, souiller sa braguette et ses chaussures de luxe...

Et cette femme ainsi ciblée, une diva de la châtellenie d’Awel devenue sorcière régalienne en République autocratique du Luabongo, c’était La Malibran.


Au début, il y a très très très longtemps, tout au début de sa carrière, à l'époque du règne de Seskoul (alias l’Aigle de Kawele), la clarté des vocalises de La Malibran et la fulgurance de ses aigus, avaient laissé entrevoir les perspectives d'une grande carrière sur la scène lyrique dont elle était apparue comme un des grands espoirs. Vrai ou faux ?
Elle paraissait, à l'époque, receler un talent évident et être dotée de qualités exceptionnelles. Vrai ou faux ?
Au début de mon buku-feuilleton, je ne nourrissais donc aucun a-priori à l'endroit La Malibran, l’ex-diva de la Châtellenie d'Awel. Certes, j'avais pris cette Circé pour cible de mon premier attentat terroriste à la praline piégée mais...
- Oui, oui, oui, petite chérie ? Hola guapa ! Quoi encore ?
- Répétition de la répétition dans la répétition, c’est du harcèlement, ça, Douchka ! Et qu’est-ce qui se cache derrière cette pantalonnade ? Ce sont les agents spéciaux Parkinson ou Alzheimer qui te manipulent ? 

- Tu m'emmerdes !
- Je raccroche !

j’ai honte de devoir l’avouer, c'était plutôt par commodité parce, de tous les sorciers présents à la grande fête donnée à son hôtel particulier de la place Fernand Cocq, La Malibran était une cible de choix, facilement repérable et identifiable. C'était son jour de gloire ! Ça se passait dans son hôtel particulier ! C'était son joyeux anniversaire ! Et sa fête de bonne année, bonne santé et bonne prospérité ! 
A l'époque, je croyais encore en sa bonne foi et je n'avais rien de particulier à lui reprocher. J'avais même plutôt tendance à lui faire confiance. Et mon attentat à la praline pouvait passer encore pour une forme de taquinerie.

Mais depuis il m’a bien fallu déchanter.
J’attendais de La Malibran grâce et puissance, un timbre chaud, des aigus brillants et des graves veloutés...
Elle n'a malheureusement pas répondu aux énormes attentes que moi-même et les amateurs d’une bonne musique respectueuse des gens et de leurs oreilles, avaient placées en elle et en différents autres intervenant du Théâtre de la Nouvelle Démocratie « à la mode de chez nous » qui s’étaient fait connaître après la chute de Seskoul. Peu à peu, cependant, son image s'était brouillée. La Malibran s'est mise à décevoir. On en est venu à douter de la loyauté et de la sincérité de son chant. 
Et aujourd’hui, La Malibran me paraît, en effet, éprouver les pires difficultés à « concrétiser » les espérances qu'on avait jadis placées en elle. Et elle se retrouve actuellement très éloignée des protest songs qu'elle entonnait courageusement vers la fin du règne de Seskoul. Et qui, je dois bien l’admettre, étaient novateurs et très à contre-courant des « Djalelo, Salongo alinga mosala, Candidat na biso, Sakayonsa, Lokuta monene, Oyakanisaka MPR ekokufa waya » que tous les membres d’une prétendue « élite intellectuelle, sociale et politique » entonnaient alors avec servilité et sans trop d’états d’âme !

On ne s’étonnera pas dès lors que la génération des jeunes du début des années 2000 se soit sentie trahie par quelques-uns des acteurs du Théâtre de la Nouvelle Démocratie « à la mode de chez nous », parmi lesquels figuraient, en bonne place, La Malibran et, plus encore, son propre frère ! Et que de nombreux membre de cette génération du début des années 2000 se soient indignés de voir s'écrouler leur rêve d’œuvrer à la construction d’une république différente, réellement démocratique, doté d'une constitution exemplaire, dans un Luabongo enfin réconcilié ! Un rêve collectif d
étourné par des sorciers, des « services » et des crapuleux ! Comme si, en fin de compte, sous le couvert d’une pseudo-démocratie et se cachant sous de nouveaux visages, Seskoul était aujourd’hui bel et bien de retour ! Mawa !

Pourtant, au départ, on n’avait pas grand chose à lui reprocher à cette cantatrice ! 
Certainement pas d’être la soeur de son frère.
Certainement pas de ne plus avoir, à (plus que) quarante ans, les moyens vocaux dont elle disposait dans ses vingt ans et de se situer, à présent, très en deçà de ses intentions expressives passées.
Plutôt d'être devenue autoritaire avec ses accompagnateurs (qu’elle rendait responsables de ses propres défaillances) et d’avoir été quelquefois « brouillonne » ou même « fausse » dans plusieurs de ses interprétations sur les scènes étrangères. A Genève, particulièrement, devant une assemblée internationale de chanteurs lyriques.
Et de ne plus supporter la contradiction depuis qu’elle avait été admise à oeuvrer au sein du Grand Conciliabule.
Et d'avoir fait appel à des crapuleux de son obédience pour se faire craindre.
Et d'avoir changé en pourceaux ses (au moins sept) collaborateurs les plus proches
 
- Vous vous imaginez un peu ? Certains d’entre eux se retenaient difficilement de rire ! J'ai été gravement offensée, couverte d'opprobre et ridiculisée ! Est-ce que vous vous rendez compte ?
- Calmez-vous, Excellence, vous vous faites du mal pour rien ...
- Vous ne vous rendez pas vraiment compte! Vous allez avoir de gros ennuis, Nat ! Je vous préviens !
- Rassurez-vous, Excellence ! Là où ils sont maintenant, ils ne pourront plus jamais vous nuire ! 

- Tufi na mama na yo ! Je vous tiens pour personnellement responsable de cette situation, Nat ! Et vous allez devoir vous expliquer en très haut lieu ! Je vous aurai prévenu !
- Ils seront sévèrement punis, Excellence, j'y veillerai !
- Il y a intérêt !


Rien de bien grave somme toute dans une sorcellerie ! Des broutilles kaka !
Rien de particulièrement notoire mais un certain nombre de petits incidents qui avaient tendance à se multiplier et à s’accumuler. 

Désenchantés et désabusés, envahis par le doute, les anciens fans de La Malibran se sont donc, peu à peu, détournés d'elle et ont commencé à se poser des questions. 
Timidement d’abord : « La Malibran s'est-elle fourvoyée dans des rôles indignes de son talent ? La Malibran a-t-elle raté sa carrière ? La voix de la soprano, jadis prometteuse, a-t-elle été fatiguée par la proximité du pouvoir et une vie de bien-être et d'opulence (au sein de la Châtellenie d'Awel d’abord et du Grand Conciliabule ensuite) ? Aurait-elle été altérée… Comme la voix d'une Maria Callas ?, par des excès en tous genres et la fumée des cigares de certains membres de « l'entourage » ? Des pressions d'ordre familial et quelques mauvaises fréquentations lui auraient-elles fait perdre sa voix ? » 
Et les anciens fans de La Malibran en sont venus à se demander si l’ex-diva de la Châtellenie d'Awel, n’était pas devenue une Circé hystérique et vulgaire, plus préoccupée par la préservation du système sorcier et des avantages qu'elle, sa famille et ses proches, pouvaient en retirer que par le souci de faire entendre sa plus belle voix au bénéfice de toute la société.

Puis d’autres questions encore, plus précises, moins timides, plus incisives, mieux calibrées ont également été posées : « La Malibran a-t-elle partie liée avec le général*** ? 

La cantatrice et le général se connaissent-ils depuis longtemps ? Constituent-ils ensemble une association de malfaiteurs ? Ont-ils déjà monté des coups ensemble ? Ont-ils, ensemble, gardé des chèvres ou des pourceaux dans les mêmes villages, comme un Pizarre aux dents de loup et une Jeanne d'Arc schizophrène et un peu simplette ? 
Reçoivent-ils, l'un et l'autre, leurs « inspirations » et leurs instructions directement de la Haute Hiérarchie ? 
- Ohooh ? Nini eza réellement sima ya makambo oyo ?
- Chutt ! Keba na yo, fieu ! Insinuation malveillante ! Outrage à chef de l'Etat !
Ont-ils la même texture et le même registre de voix ? Ont-ils, dans leur première enfance, été drogués par les mêmes berceuses ? Ont-ils étudié dans les mêmes écoles ? Lisent-ils les mêmes « philosophes » ? Ont-ils, tous les deux, été élevés au meilleur maïs du projet-catastrophe de Kaniama-Kasese dans le grand-duché du Katanga ? Se croient-ils, l'un et l'autre, au-dessus des partitions, des droits de l’homme ou des dispositions intangibles de la constitution de 2006 et pensent-ils pouvoir les transgresser impunément sans jamais être sifflés par le public, descendus par la critique, chassés du pouvoir par une insurrection populaire, caillassés par les manifestants et traduits devant les tribunaux pour haute trahison ? »

Et on s’est demandé quelles affinités pouvaient exister entre un général inquisiteur et persécuteur du Saint-Office aussi imbu de sa personne qu'indigne et médiocre et une diva dont on avait pu croire, dans le temps et avec naïveté, qu’elle était "de classe internationale" ? Ne s’était-elle pas levée, dans sa jeunesse, contre le régime de chanteur unique et de partition unique de Seskoul, l'Aigle de Kawele ? N’était-elle pas régulièrement invitée à chanter à Genève ? 
Que pouvaient avoir en commun, La Malibran, soprano du barreau, et ce général***, principal inquisiteur et persécuteur du Saint-Office : des ambitions inavouées, un certain nombre de frustrations, des fétiches, des trafics ou des intérêts financiers ? 

Quelles affinités pouvait-il exister entre l'Opéra et le Saint-Office, entre une voix de haut niveau (appelée à s'exprimer au nom de la sorcellerie devant de nombreuses assemblées ou instances, tant nationales qu'internationales) et un crapuleux chargé de monter des coups tordus, de scénariser des sting operations, de leur donner un nom de code (Alpha II, Oscar-Lima, etc) et de faire exécuter les basses besognes de la sorcellerie ? 

Et si  au lieu d'être simplement l'associée du général***  (co-auteurs tous les deux des mêmes crimes et mauvais coups)  La Malibran se trouvait sous la coupe dudit général***ou carrément à sa merci ?
Et si elle était, en réalité, profondément inféodée au général*** qui l'aurait transformée en chanteuse de Karaoké et l'obligerait à chanter des airs de sa composition en suivant sur un écran des paroles écrites spécialement à son intention par un librettiste du Saint-Office ?
Et si cette apparente complicité de la cantatrice et du général n’occultait pas...
- Ohooh ? Nini eza réellement ...

- Chutt ! Sois prudent,fieu ! Songi-songi ! Allégations infondées et malveillantes ! Fais gaffe à ce que tu dis !
- Peut-on absolument exclure cette hypothèse, Nat ?
tout autre chose : d'autres connivences, d'autres accointances ou même d'autres commanditaires et parrains, situés à un niveau très élevé et qui auraient confié au général*** l'exécution de missions tout à fait  particulières répondant à des desseins inavouables.


Et si... si la Haute Hiérarchie elle-même... 
- Peut-on absolument exclure cette hypothèse, Nat ?
- Chutt ! 
Imputation dommageable ! Atteinte à l'ordre public ! Propagation de faux bruits ! Atteinte à la sûreté de la sorcellerie  ! Tentative de destruction du système sorcier ! Atteinte au moral de la sorcellerie  et à l'honneur de son Chef  ! Offense à la personne du Haut-Hiérarque, fieu !  Rastreins valet !
Ce qui expliquerait alors qu' Ysengrin, l'Administrateur général des "services" soit intervenu personnellement dans cette affaire, à de nombreuses reprises, de façon intrusive et péremptoire. Vrai ou faux ?
Ce qui expliquerait aussi les silences et les réticences à s’exprimer de l’ex-diva de la Châtellenie d’Awel depuis qu’elle a intégré le Grand Conciliabule au nom de son frère défunt. Vrai ou faux ?
Ce qui expliquerait enfin la suffisance et le contentement de soi qu'affiche habituellement le général*** et l'impunité dont il semble être assuré. Vrai ou faux ?

On dit, on raconte, on insinue.
Balobi...
Dans différents milieux, dans différents tabloïds de la ville-duché d'Expo (alias Mboki) : 44 Vérités.com, Luabongo-News, Masolo ya Solo, Mboki-Potins ou Vérité Polele ? 
On dit n'importe quoi, n'est ce pas ? Et on raconte tellement de choses ? Peut-on RIIIR à tout propos et écrire n'importe quoi sous prétexte de lit-té-ra-tu-re ?
Vrai ou faux ? Ce qui est patent, c'est ceci : la cantatrice et le général*** n'ont pas le même sexe, ni le même âge. Point à la ligne. Et c’est tout.
Le reste, comme on va le découvrir ensemble, ce ne sont que des songi-songi, des allégations tendancieuses et des supputations malhonnêtes que Tshaku, le sorcier régalien en charge de l’agit-prop se fera un devoir et un plaisir de démentir.

C’est ainsi que les racines du général*** sont totalement inconnues du grand public. La biographie des gens qui agissent dans l'ombre, des spécialistes des basses besognes et des coups tordus, est souvent très réduite et opaque. 
C'est le métier qui veut ça, non  ? 
Si bien que le général*** figure à peine et sous une orthographe assez douteuse, dans une notice vague et imprécise, comme « originaire du grand-duché du Katanga » dans les « Biographies » de Jean Omasombo et al. (édition 2009) qui célèbrent les « exploits » des principaux acteurs de la « Troisième République » et du Théâtre de la Nouvelle Démocratie « à la mode de chez nous » !

C’est ainsi que le général*** serait, d’après certains, originaire de Kalemie et aurait des ancêtres tutsis. D'autres prétendent… N’importe quoi !, qu'il serait un Band-Band, un Lunda ou un Tshokwe de la baronnie de Kahemba essayant de se faire passer pour un Katangais, comme souvent à Expo ces dernières années et dans certains milieux. 
N'importe quoi  !

On dit ! On raconte ! Balobi !

On dit n’importe quoi. On raconte que le général*** avait été, à l'Université, un assistant piètre et insignifiant de feu le général Likulia (tout comme Ysengrin n'avait jamais été qu'un obscur chef de travaux à l'UPN)
On raconte aussi que sous la précédente configuration sorcière du pouvoir au Luabongo, le général*** (qui ne portait pas ce grade à l'époque) avait toujours su complaire, se rendre utile dans différents affaires  très importantes. Et que la Haute Hiérarchie lui devait particulièrement d’avoir procédé... En personne !, à l'arrestation du commandant légendaire des Kadogo, à l’incarcération de ce leader charismatique au siège de la Cour d'Ordre Militaire (une juridiction d’exception dont les règles d’organisation et de fonctionnement ont été déclarées contraires aux dispositions de la Charte africaine relatives relatives au procès équitable) et à son transfert cinq jours plus tard au cachot de l'immeuble ex-GLM et d’avoir, peu de temps après cette arrestation, assuré la présidence d'un « procès accéléré » ayant conduit à la condamnation de l'ancien chef des Kadogo et champion de la lutte de l'AFDL contre le régime de Seskoul... 
Une condamnation, conforme au réquisitoire d’un sinistre colonel… Dont je tairai aussi le nom, pour l’instant ! Un crapuleux parmi les crapuleux ! Celui-là même qui venait la nuit, avec ses hommes, chercher des prisonniers à l’Université Libre de Makala et les faisait disparaître (mais qui commençait à prendre un peu trop de place et qu'on a fait tomber sur une affaire tout aussi sordide mais d'ordre « privé », pour laquelle il n'était pas « en service commandé »)...
Une condamnation « sur mesure » et dont chacun sait qu'elle a été suivie d'un transfert du condamné au Katanga et de sa liquidation pure et simple. Vrai ou faux ?
Mais que s’est-il passé ensuite ?

On dit ! On raconte ! Balobi !

On raconte que quelque chose avait coincé, on ne sait trop quoi : une « affaire » aurait fait chuter le général*** (qui ne portait pas ce grade à l'époque) auquel était pourtant prédit un très grand avenir au sein du Saint-Office pour services exceptionnels rendus à la Haute Hiérarchie.
- Chutt ! Je sens que je vais m'énerver, fieu ! Rastreins !
Una affaire de cul ou de pognon ? Naaan ! Une trahison !
Une affaire louche et bizarre de toute manière, jamais totalement éclaircie, et qui, sous la précédente configuration sorcière du pouvoir en République autocratique du Luabongo, avait valu à l'ambitieux de se retrouver lui-même enfermé à l'Université Libre de Makala.
Nonobstant les services rendus précédemment ! Et sur ordre de la Haute Hiérarchie en personne !
-  Chutt ! Alors là, fieu, tu m'énerves ! 

Et sous une accusation infamante, celle d’avoir trahi la patrie et d’avoir trompé la confiance de la Haute Hiérarchie en retransmettant secrètement des informations confidentielles à un agent patenté d'un pays voisin ! A James Kabarebe lui-même ! Vrai ou faux ?

On dit ! On raconte ! Balobi !

On doit constater cependant ceci  : après l'assassinat en 2001 du Haut-Hiérarque qui l'avait fait incarcérer et l’avènement au trône d’un nouveau Haut-Hiérarque, le 26 décembre de la même année, le dénommé *** a recouvré rapidement sa liberté et a retrouvé son emploi au sein du Saint-Office et y a repris rapidement du galon et est redevenu un des plus puissants crapuleux de la République autocratique du Luabongo et s’est vu, à nouveau, confier les plus basses besognes du système sorcier...
Si bien que, à présent, tout le monde le ménage à nouveau, le courtise et le craint ! Vrai ou faux ?

On constate en effet que depuis cette « affaire » qui aurait pu mettre fin, de façon brutale et définitive, à sa carrière au sein du Saint-Office, le général*** a réussi, en très peu de temps, immédiatement après l'assassinat de l'ancien Haut-Hiérarque, à trouver les bons pasteurs ou les bons médicaments et à se refaire une excellente santé et à revenir à l’avant-plan… des hommes de l’ombre. 
De façon absolument surprenante voir stupéfiante ! Vrai ou faux ?
Ne peut-on pas se poser des questions ? A qui et à quoi attribuer ce retournement spectaculaire de situation ? En récompense de quoi et moyennant quoi ?  
- Chutt ! Imputations dommageables ! Propos subversifs et participation intellectuelle à un mouvement insurrectionnel ! Sous-entendus pernicieux ! Propagation de faux bruits ! Dénonciations calomnieuses ! Diffusion d'informations susceptibles de troubler l'ordre public ! 
- Divulgation de secrets d'Etat, Nat ?
- Presque ! Atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat ! Atteinte au moral de la sorcellerie et à l'honneur de son Chef  ! Offense à la personne du Haut-Hiérarque ! Outrage ! Complot contre la vie du Haut Hiérarque ! Cette fois-ci, tu n'y couperas pas, fieu ! Je te promets le piiire !
- Attrape-moi si tu peux, Nat !
Est-ce seulement le fait d’un conseiller spécial en matière de sécurité (entre-temps mort empoisonné et dont je tairai le nom… Pour l’instant !) qui l'aurait, de sa propre initiative, remis en selle, en aurait fait son chef de cabinet et lui aurait confié la co-présidence de la commission mixte sécuritaire qu'il venait de créer. Vrai ou faux ?

On dit, on raconte, on insinue...
Mais on raconte tellement de choses, n'est-ce pas ? Le général*** serait-il aussi proche de la Haute Hiérarchie qu'il le laisse entendre ? Aurait-il été chargé par le nouveau propriétaire des lieux de gérer la sécurité de l’ensemble du bâtiment et d’y faire régner un ordre de type militaire, comme un brochet qui aurait été préposé à la surveillance d’un aquarium...
- Chutt ! Offense à le personne du chef de l'Etat, fieu !
- Entrave à la circulation automobile dans la ville de Goma, c'est bien ça, Nat ? Fatras infâme ? Amas de matelas crevés, de sacs en plastique troués, de couvertures rapiécées, de sacs de couchage sales et défraîchis et de vieux cadavres entassés sous un pont, dans un caniveau ou derrière un mur de clôture ?

ce qui lui permettrait de terroriser tout le monde : les autres locataires, leurs parents, ami(e)s et visiteurs et même les domestiques, les chauffeurs et tout le personnel d'entretien de l'immeuble et de ses habitants: Elysée (ou Efili) la tresseuse, Landu l'esthéticien, Doyen le livreur de journaux, Dorénavant le dealer d’unités téléphoniques, Tshombe qui gère les problèmes de délestage de tout le quartier, Lingasa le militaire du camp Kokolo (le jour) et aussi le jardinier et le planteur de tomates de la parcelle (après son service, en fin d’après-midi) et Tatou le veilleur de nuit également chargé d'allumer et d'éteindre le groupe électrogène... et qu’on envoie régulièrement faire de petites courses (du savon ou des détergents, des friandises, du pétrole, du pain ou des kwanga, des sachets de lait en poudre, du sucre ou du lait concentré sucré, des bougies, des pilchards) (ou des préservatifs ou du viagra ou des ampoules de diclofenac, un antibiotique qu’on utilise pour se masser le cuir chevelu après un tressage de cheveux trop serré et douloureux) dans les ligablos ou la pharmacie des environs ?


Il faudra bien, un jour ou l'autre, enquêter de façon approfondie sur les manigances et machinations en marge de la loi du général***, ce crapuleux notoire, chauve et toujours bien lingé, bien nourri et bien parfumé, dont je me retiens encore... Pour l'instant ! Mais de plus en plus difficilement !, de communiquer le nom du village, le grade exact, la fonction et le n° de matricule.



Ndlr  (2016), rappel: La soprano Malibran a cessé de chanter en 2015 et a été remplacée au sein du Grand Conciliabule par un tenor du barreau, un ancien seskouliste nommé M'Bweta… mais rien n’a changé !

Et Ysengrin et le général*** continuent, quant à eux ,de nuire... dans l'ombre, au plus haut niveau !


Il s'agirait notamment d’identifier de façon très précise...

- Ohooh ? Nini eza réellement sima ya makambo oyo ?
 quels sont ceux qui couvrent, parrainent et commandent le général*** dans l'accomplissement de ses agissements crapuleux : la famille, l'entourage, les "services,  le Haut-Hiérarque titulaire, dont le nom ne peut pas être prononcé ?
Et quelles raisons très secrètes et très particulières motivent cette protection ?

Il s'agirait aussi de se demander si les crapuleux sont-ils des déviants, des marginaux ou s'ils sont inhérents au système sorcier, générés par un système contraint de les produire pour assurer sa perpétuation ? 
Vrai ou faux ?

On n'attendra pas tooujours de RIIIR



Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/




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