jeudi 2 octobre 2014

SCC3/12 - Tandis qu’on commémore le décès d’un vieux copain et compagnon de lutte Mwamba Bapuwa, assassiné en 2007, les bourgs autonomes de Lemba et de Bandalungwa se disputent le titre de « Petit Paris »

Nzombo le soir ? (11)

On attend.
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
On attend.
On apprend que la délégation syndicale nationale et de l’Intersyndicale de la Régie de voies aériennes (RVA) est opposée à la décision du Grand Conciliabule Luabongais de confier l’assistance technique de cette entreprise à la firme française Aéroports de Paris Ingénierie (ADPI). Dans une déclaration publiée jeudi 10 juillet, les syndicalistes affirment garder un mauvais souvenir de la gestion de leur entreprise par cette firme entre 2008 et 2010. Les syndicalistes indiquent que le bilan de gestion de la RVA par ADPI s’était révélé globalement négatif suite à l’échec de la stabilisation des activités de leur entreprise, la mauvaise gestion criante, l’endettement excessif auprès des banques, l’atteinte à la paix sociale consécutivement au licenciement massif et abusif des cadres et agents. Les travailleurs déplorent également le fait que certains experts de l’ADPI, envoyés actuellement à la RVA, seraient moins qualifiés que les cadres Luabongais qu’ils tiennent à remplacer dans les postes organiques de l’entreprise. 
On attend.
On apprend qu'une trentaine d’ONG de Kalemie, dans le grand-duché du Katanga, exigent la libération «immédiate et sans conditions» d’un défenseur des droits de l’homme, Georges Mbuyu...
- Ohooh ? Encore lui ! Encore cet incivique et cet irrespectueux, Nat ? 
- Affirmatif, fieu !
- Si je comprends bien, même au cachot, il contine d’être nuisible, c'est bien  ça ?
- Onyati ! Nuisible et même davantage, fieu !  Comme l’auraient déclaré 
le général Bugeaud, Lord Elgin, les généraux Custer, Johan Harmen Rudolf Kohler et Adrian Dietrich Lothar von Trotha, le chancelier Adolf Hitler, le général-premier ministre Ariel Sharon et consorts : un bon Pygmée est un Pygmée mort ? Comme les Algériens, les Chinois, les Acehnais, les Amérindiens, les Herreros ou les Palestiniens ?
- Vou en sauvez des choses, Nat ! Où avez-vous appris tout ça ? Au séminaire, chez les Nazis, en Israël ou à l'Ecole des USA ?
- Chuut ! Allégations malveillantes, fieu !

arrêté sur ordre du sorcier territorial ayant reçu en prébende le comté de Tanganyika «Nous savons que Georges Mbuyu était dans une commission qui s’était penchée sur les recommandations à formuler à l’endroit de l’autorité et à l’endroit d’autres partenaires pour que les conflits intercommunautaires puissent être résolus d’une manière durable», a expliqué Rogation Kitenge, un des représentants des organisations signataires. Georges Mbuyu, coordonnateur de l’ONG La Voix des Minorités indigènes, a été arrêté une semaine plus tôt sur ordre de l’autorité du comté, au cours de la présentation de ces recommandations.
On attend.
On apprend que, de l'avis du sorcier feudataire ayant reçu le Plan en prébende, la République autocratique du Luabongo a réalisé une croissance moyenne de 8,5% en 2013, soit 1,2% de plus que l’année précédente. 
On attend.
On apprend que les communautés locales du secteur Bangema et de la chefferie Wahanga à Isangi (grand-duché du Haut-Luabongo) s’opposent à l’évacuation du bois par la Société forestière pour le développement (Sodefor). Ces communautés locales estiment que la Sodefor n’a pas rempli sa part du cahier des charges qui prévoyait, en contrepartie de l'exploitation de la forêt, la réalisation de projets sociaux au bénéfice de ces communautés. Il était prévu, pour cette année, la construction de trois centres de santé, la réhabilitation ou reconstruction de quelques axes routiers et d'infrastructures scolaires mla population riveraine...
- Ohooh ? Nzambe akosala ? 
- Chuttt ! Tika Dieu tranquille, fieu !
n'a reçu qu'une rizerie portative, une presse à brique, un moteur hors-bord et quelques machettes
On attend.
On apprend que les djeuns âgés de moins de 25 ans constituent 68% de la population Luabongaise, soit sept Luabongais sur dix.
On attend.
On apprend que d’abondantes pluies se sont abattues sur la ville franche de Mbuji-Mayi, occasionnant un glissement de terrain sur l’avenue Inga, dans le bourg autonome de Bipemba, là même où des travaux visant à combattre le ravin «Sedico» avaient été exécutés et sont à présent interrompus. La population craint que ce ravin progresse et interrompe la circulation sur cette partie de la route nationale numéro un. Beaucoup ne comprennent pas...
- Chutt!

comment un glissement de terrain s’est produit à cet endroit, alors que l'Office des voiries et de drainage (OVD) vient d’y effectuer des travaux dits de sauvetage : «Si on ne canalise pas cette route, beaucoup de maisons vont tomber et tous les habitants du coin vont devoir déménager».
On attend.
On apprend qu'un officier de l'armée Luabongaise a été tué par ses soldats dans la baronnie de Kalehe au Sud-Kivu. Il était en charge du règlement de la solde des corps habillés en kaki du 902e régiment de l'armée à Bunyakiri et...
- Chutt !

était suspecté de retenir la paie des hommes de troupe. 
On attend.
On apprend que trois représentantes de la République autocratique du Luabongo au Championnat du monde féminin junior de handball se sont enfuies de l’hôtel de Đurđevac, près de Koprivnica où elles étaient logées. On pense que ces jeunes filles...
- Ohooh ? Des aventurières, des ndumba, des femen, des pornographes ?
- Onyati, fieu ! Des ingrates !

âgées de 18, 19 et 20 ans, pourraient introduire une demande d'asile en Croatie ou dans un pays voisin.
On attend.
On apprend que le spectacle « Coup fatal », produit par le KVS sur une idée du contre-ténor Luabongais Serge Kakudji et de Paul Kerstens, a été présenté au festival d'Avignon dans la cour du lycée Saint Joseph et a été salué par une « standing ovation » du public.
On attend.
On apprend que des prisonniers évadés des prisons du parquet de grande instance de Yangambi et des cachots de la police à Isangi (grand-duché du Haut-Luabongo) mènent des actions de représailles contre la police. Selon la Société civile et l’antenne locale de l’ONG Groupe Lotus pour la défense des droits de l’homme, plus de 25 cas de représailles ont été enregistrés. Le dernier cas de représailles remonte à deux jours au village Bolama. Selon les témoignages recueillis sur place, un présumé voleur à mains armées, évadé lors de son transfert au parquet de Yangambi, accompagné de complices, a attaqué de nuit le sous-ciat et la résidence du tenancier de ce ligablo public, lequel a été blessé au cours de l’attaque. Les corps habillés en bleu et des membres de leur famille se sont enfuis loin de chez eux. D’après le président de l’antenne Basoko du Groupe Lotus, ce présumé voleur collabore...
- Ohooh ? Corps habillés en kaki contre corps habillés en bleu ? Les kakis contre les bleus ? Le grand-duché de l’Equateur contre celui du Haut-Luabongo ? 
- Chuttt ! Gare aux imputations dommageables, allégations infondées et malveillantes, propos tendancieux et travestissement des faits, fieu ! 
- Gare aux hypothèses désobligeantes, aux prédictions honteuses et aux pressentiments aventureux, Nat ?

avec des éléments de l'armée en provenance du grand-duché voisin de l’Equateur. Quelques incontrôlés seulement !, dirait le sorcier régalien chargé de l'agit-prop. Les autorités coutumières locales accusent ces corps habillés en kaki de se livrer à des actes de torture, des pillages et extorsions de biens de la population.
On attend.
On apprend d'une part et d'autre part.
On apprend d'une part que certains habitants de deux bourgs autonomes de la ville-duché d'Expo (alias Mboki), les bourgs de Lemba et de Bandalungwa, se disputent le titre de "Petit Paris". Ceux de Lemba font valoir que leur bourg est perçu comme celle de l’intelligentsia Luabongaise, que l’Unexpo, la principale université d'Expo, est l’égale de la Sorbonne et que la tour-échangeur dite « de Limete » est comparable à la tour Eiffel. Ceux de Bandalungwa mettent en évidence le côté luxueux et animé de leur bourg en le comparant aux Champs Élysées et font valoir le nombre de discothèques et de terrasses qui se sont ouverts dans le bourg et le fait que la population de Bandalungwa est perçue comme très fêtarde, moins érudite, certes, mais également moins coincée. 
On apprend d'autre part que des djeuns... 
- Ohooh ? Des chômeurs sans diplôme et des diplomés chômeurs ?

- Chutt !
réunis au sein du mouvement «Tabala, jeunes à vos marques» plaident pour une prise en charge conséquente de la jeunesse de la ville-duché d'Expo, en général, et celle des bourgs autonomes de Bumbu et Selembao, en particulier. Le coordonnateur de cette structure, Patrick Kalenga, a appelé « l’élite » de ces deux bourgs à s’impliquer dans le développement intégral de leur milieu, lequel, selon lui, souffre d’une image dévalorisante. «La jeunesse est délaissée, elle se vautre dans le chômage. Quelqu’un qui finit ses études à l’université, l’Etat n’ayant pas une politique adéquate d’intégration pour donner de l’emploi à ces jeunes, il se retrouve au chômage», a-t-il expliqué. Patrick Kalenga se dit aussi «outré» que des gens profèrent des invectives contre certaines catégories de la population. Il a notamment fait allusion au commentaire du directeur de Marketing de la société de télécommunication Vodacom lors de l’élection Miss Vodacom en juin dernier. Ce dernier aurait déclaré : “Vous là qui faites du bruit, sachez que nous ne sommes ni à Bumbu, ni à Selembao”. Ça veut tout simplement dire, pour tous ceux qui ont de la jugeote, que les habitants de Bumbu et de Selembao ne valent rien». M. Kalenga invite les djeuns de Bumbu et de Selembao à considérer ce manque de respect comme un défi à relever.
On attend.
On apprend qu'une association de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ) commémore l’assassinat, il y a huit ans, de Mwamba Bapuwa, journaliste indépendant de la République autocratique du Luabongo, qui pratiquait un genre difficile : le journalisme d’investigation. Mwamba Bapuwa, 64 ans, a été assassiné... 
- Ohooh ?  Nani aliaki ye ?
- Chutt !

dans la nuit du 7 au 8 juillet 2006 par des individus non identifiés à son domicile dans la ville-duché d'Expo. Dans son dernier article publié dans Le Phare, un quotidien paraissant à Expo, et ayant comme titre : « Pourquoi la transition est-elle bloquée ? »,  le journaliste décrivait les tensions politiques à la veille des « élections » générales de 2006 et dénonçait « l’intolérance politique et les intimidations policières». Bapuwa avait reçu des menaces... 
- Ohooh ? Des coups de fil émanant des « services » : Tu veux qu’on s’occupe de toi ? Tu veux mourir pour rien ?  

- Chutt !
de mort par téléphone quelques semaines avant son assassinat et avait déjà été victime de deux autres attaques. L’assassinat de Bapuwa était survenu huit mois après celui du journaliste Franck Ngyke Kangundu et de son épouse Hélène Mpaka, le 03 novembre 2005. « Depuis lors, bien d’autres journalistes ont été assassinés pour leur travail dont le dernier est Kennedy Muliwavyo, tué sur au front alors qu’il s’y trouvait en reportage. Trop c’est trop. La profession d’informer est la plus périlleuse en République autocratique du Luabongo où certains journalistes carrément ont opté pour d’autres métiers au regard d’incessants risques auxquels ils sont, souvent, exposés », a déclaré Désiré-Israël Kazadi, directeur de FFJ, qui était à la tête d’une délégation partie déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de celui qui était considéré comme une plume à la fois alerte et indépendante. 
On attend.
On apprend qu'une personne aveugle, accusée de viol sur adulte, vient d'être admise à l'Université Libre de Makala.
On attend.
On apprend d'une part et d'autre part.
On apprend d'une part que le prix du carburant à la pompe est passé de 1 400 FL (1,5 USD) à 1 475 FL (1,6 USD) dans la partie Ouest de la République autocratique du Luabongo et de 1 525 FL (1, 65 USD) à 1 590 FL (1,72 USD) dans la partie Est du pays. Le sorcier feudataire ayant reçu l’Economie nationale en prébende qui a pris cette décision assure que cette hausse n’aura pas d’effets sur le prix du transport en commun à travers le pays. 
On apprend d'autre part que des « retournés » Luabongais, en provenance de la ville de Pointe-Noire...
- Ohooh ? Ce ne sont que des gens de la basse classe : des trafiquants et des contrebandiers, des cordonniers, des prostituées et des garagistes ambulants, Nat ?
- Boye, fieu ! Onyati !
et enregistrés à la frontière de Kimpangala dans la baronnie de Tshela ont tenté de brûler des motos et des véhicules, suite à la majoration du prix de transport qui est passé de 50 à 150 USD. « Chaque jour, on reçoit plus de 1000 personnes.  Ce qui est grave c’est la majoration des prix de la moto.  Et cela révolte les expulsés », a affirmé le coordonnateur de la société civile de l'ex-Bas-Tonne, Valentin Vangi Ndungi.  « Il a fallu que les corps habillés tirent en l’air pour disperser les retournés qui s’étaient révoltés et voulaient tout brûler. C’est une situation très grave » a-t-il poursuivi.
On attend.
On apprend que le Cercle sportif Imana a effectué sa sortie officielle à l’issue d’une croisade de prière, organisée au stade Tata Raphaël. Le CS Imana a été créé par d'anciens dirigeants du DCMP après un conflit de leadership qui a duré des longs mois au sein du club vert et blanc. Le CS Imana a été « créé par un serviteur de Dieu » : « Nous voulons que la puissance du Tout Puissant puisse l’accompagner lors de ses matches car nous ne comptons pas sur les fétiches mais plutôt sur Dieu», a déclaré l'évêque président national et international de l’Alliance Mondiale des Églises Chrétiennes, AMEC et représentant légal des Assemblées Chrétiennes de la ville-duché d'Expo et porte-parole-fondateur du CS Imana. Je m’interroge : « Ce même évêque n’est-il pas déjà célèbre pour avoir, dans le passé, fait preuve de grandeur d’âme et s'être porté au « chevet » d’artistes nécessiteux et de veuves et orphelins de célébrités décédées et leur avoir témoigné de la compassion et remis à tous du riz, du poisson, du lait, du « sucré » et une enveloppe ? N’est-ce pas lui qui avait déclaré à l 'époque à la presse écrite et télévisée invitée à couvrir l'événement : Ce sont les œuvres qui fortifient la foi. La main qui donne est plus puissante que celle qui reçoit  ? »
On attend.
On apprend qu'un groupe de quatorze corps habillés en kaki lourdement armés, portant notamment des lance-roquettes et des AK-47, ont débarqué à Banalia en provenance de la ville franche de Kisangani (alias Boyoma) (alias Singa Mwambe). Six ont pris la direction de la carrière de Mangi et huit se sont dirigés vers Panga. Ils y imposent des taxes illégales et se rendent coupables de pillages, d’extorsions et de vols. Interrogé à ce sujet, le sorcier légataire ayant reçu en prébende le commandement de la 9è région militaire ne reconnaît pas la présence de corps habillés en kaki dans les mines de Mangi et Panga.
On attend.
On apprend que plus de deux cents cultivateurs du quartier Luano dans le bourg annexe de Lubumbashi (grand-duché du Katanga) accusent l’entreprise minière Ruashi Mining de polluer leurs champs. Selon eux, pendant la saison de pluie, une terre argileuse provenant des remblais des minerais envahit les champs où ils cultivent habituellement des choux, des tomates, des oignons et du maïs. Ruashi Mining a préconisé de remettre la rivière Luano dans son lit et de creuser des canalisations pouvant orienter les eaux vers la rivière et non vers leurs champs. Quant aux champs touchés par cet incident, Ruashi Mining a prévu de mettre à la disposition des victimes des intrants agricoles, des semences et fertilisants. Mais cette proposition n’a pas reçu l'agrément des cultivateurs qui réclament plutôt un dédommagement financier.
On attend.
On apprend d'une part et d'autre part.
On apprend d'une part que cinquante-huit pour cent de réussite ont été enregistrés à l’édition 2014 de l’Examen d’Etat dans la ville-duché d'Expo sur un total de 120 258 finalistes du secondaire de la capitale Luabongaise. Ce taux de réussite est en augmentation de 4% par rapport à l’année passée où la ville-duché d'Expo avait enregistré 54% de réussite. La population étudiante de la capitale est appelée à éviter des manifestations et autres comportements excessifs sur la voie publique. La publication des résultats de l’examen d’Etat, en effet, donne généralement lieu à des débordements sur la voie publique. 
On apprend d'autre part que l'organisation de kermesses et autres manifestations foraines est formellement interdite dans des espaces scolaires de toute l’étendue de la ville-duché d'Expo pour en préserver les infrastructures. Les kermesses organisées pendant les vacances sont à la base de plusieurs désagréments tels que le vandalisme des mobiliers scolaires, le bouchage des toilettes et la malpropreté des cours scolaires. Elles empêchent aussi les responsables d’écoles d’assurer un travail minimum pendant la période des vacances.
On attend.
On apprend le lancement des travaux de construction du parc agro-industriel de Bukango-Lonzo,  situé à plus d’une centaine de kilomètres de la ville-duché d'Expo, dans le comté du Kwango. Le parc, construit entre les rivières Kwango et Lonzo sur un espace de plus de 70 000 hectares, sera consacré à la culture des légumes et produits maraîchers. Une société mixte récemment créée, la Sopagri, est chargée de fournir les services, les équipements et les intrants agricoles pour ce site dont la gestion a été confiée à un consortium sud-africain, Africom. 
- Ohooh ? Ce n'est pas tout à fait l'Afrique du Sud de Mandela qui a pris la main ? Et encore moins celle de Winnie 
Madikizela ou de Julius Malema ? Ce sont de vrais Boers, à l’ancienne, des boers de chez Boers ?
- Affirmatif, fieu ! De vrais Africains ! Des gens sérieux avec lesquels on peut faire du bon business et gagner beaucoup d'argent  !
Ce parc « pilote » a l’ambition d’alimenter non seulement les marchés locaux, mais aussi ceux de la ville-duché d'Expo. Il est prévu qu'une vingtaine de parcs agro-industriels de ce type soient implantés dans différentes grand-duchés et duchés de la RAL. « La RAL dispose d’un énorme potentiel agricole avec au moins 80 millions d’hectares de terres arables mais le niveau de production agricole reste actuellement très bas parce que les agriculteurs pratiquent une agriculture de subsistance », a déploré le sorcier feudataire ayant reçu l'Agriculture en prébende. Je m’interroge : « Ohooh ? Et la population locale, on en fait quoi ? Que vont devenir les agriculteurs locaux dont l'outil de production est désormais confisqué ? Comment subviendront-ils désormais à leurs besoins ? Seront-ils déplacés ou déportés ? Seront-ils expropriés et indemnisés ? Seront-ils attribués à Africom...
- Comme African Command ? Ils auraient quand même pu se trouver un autre nom, ces Boers-là, non ? A moins qu'ils ne poursuivent les mêmes objectifs ?
- Chutt ! Confusions lamentables ! Amalgames scandaleux !
en matabiche comme des serfs attachés à une glèbe ? Deviendront-ils des ouvriers agricoles contraints ou des chômeurs forcés sur leurs propres terres villageoises ? Nzambe akosala ? »
On attend. 
On apprend ici et là, d'une part et d'autre part, en République autocratique du Luabongo et au Royaume de Jupiler.
On apprend d'une part, au national, que six cent Pygmées, attaqués par une milice Maï Maï composée de Bantous, se sont réfugiés à Kabalo-Centre, à 300 km à l’ouest de Kalemie. Ils y sont arrivés par deux vagues et ont trouvé refuge  dans l’enceinte de l’école primaire d’application Alfajiri. La première vague, composée essentiellement de femmes, de vieillards et d’enfants, est arrivée à Kabalo-Centre depuis mardi soir. Elle a été suivie, le lendemain matin, par une deuxième vague, composée essentiellement d'hommes. Ces déplacés ont fui le village Nzovu-Monde situé à une quinzaine de kilomètres de Kabalo-Centre, entre les localités Nzovu et Kanteba. 
On apprend, d'autre part, à l'international, que le sorcier territorial de Landen, au Royaume de Jupiler, dans l'est du Brabant flamand, a décidé de chasser de ses terres communales une trentaine de caravanes... 
- Ohooh ? Encore des Mbororo ? Des Baraquis venus de Liberchies ? Des Manouches ? Des francophones intellectuellement inapte à apprendre le néerlandais ? Django Reinhardt et toute sa bande ? Vlamingen zijn geen zigeunervolk ?
- Kanga monoko na yo, fieu ! Tu veux encore nous attirer des ennuis avec les Noko !

qui avaient pris leurs quartiers sur un terrain privé du bourg autonome à coup de musique, en faisant acheminer à proximité du campement un dispositif sonore d'une capacité de 14.400 watts. « Espérons que les Tziganes comprendront rapidement le message », a-t-il déclaré, entouré par des corps habillés en bleu, alors que les enceintes empruntées à une discothèque commençaient à hurler. DJ Jos, l’  « animateur » local, interrogé par Radio 1, se dit étonné : « D’habitude, on essaye d’attirer les gens. Mais aujourd’hui c’est tout le contraire : c’est la première fois que je vois ça. » 
On attend.
On apprend d'une part et d'autre part
On apprend, d'un côté, que douze personnes auraient été abattues lors d’une incursion armée dans le carré minier de Maweka, situé dans le secteur de Gandja, à 45 km de Fizi-centre (Sud-Kivu). Le chef milicien Yakutumba accuse les corps habillés en kaki d’avoir commis ce crime. Les responsables de la 10e région militaire contestent cette accusation 
On apprend d'autre part que des miliciens de Nduma Défense of Luabongo (NDL) de Cheka ont pillé la société minière Mining Processing of Luabongo (MPL) dans la localité de Bisié, située à 167 km à l’Ouest de Goma (dans le duché du Nord-Kivu) et ont emporté, notamment, les médicaments et les stocks de nourriture de cette société. Après le retrait de ces assaillants, les forçats-creuseurs artisanaux...
- Ohooh ? Des Kuluna, des fumeurs de chanvre ?
- Onyati !

se seraient livrés également au pillage des biens de MPC avant d’y mettre le feu.
On attend.
On apprend que des agents de la Société commerciale des postes et télécommunications (SLPT) à Mbandaka accusent le sorcier des Finances du grand-duché de l'Equateur de ne pas avoir réglé le loyer du bâtiment de l’Hôtel des postes depuis quatre mois. Les agents de la SLPT, impayés...
- Chutt !

depuis 158 mois, affirment vivre des primes qui leur sont payées grâce à la location de l’Hôtel de postes par le sorcier des Finances du grand-duché. Ils ont manifesté en pleine ville, brûlé des pneus et barricadé l’accès de la filiale grand-ducale du comptoir régalien des Finances
On attend.
On apprend que 117.907 réfugiés de différents pays, principalement africains, sont enregistrés en République autocratique du Luabongo, à la date du 30 juin 2014. D'après les statistiques de la représentation du HCR au Luabongo. 60.588 réfugiés vivant en RAL sont originaires de la République Centrafricaine, 41.766 du Rwanda, 9.764 du Burundi, 3.306 du Soudan, 1.211 de l'Ouganda, 673 de la République de Fara-Fara et 558 de l'Angola. 71 autres réfugiés enregistrés sont ressortissants d’autres nationalités, relève le HCR.
On attend.
On apprend que le tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo a infligé à douze corps habillés en kaki des peines allant de sept à vingt ans de prison pour viol sur des mineures. Ces condamnations ont été prononcées à l’issue d’audiences foraines organisées à Kasindi, à 100 km environ à l’est de Beni-ville. Ces audiences ont été organisées avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’Association du barreau américain (Aba) et la Cellule d’appui aux poursuites judiciaires de la Monuslu. Je m’interroge : « Ohooh ? Des condamnations subventionnées  par la « communauté internationale » des bien-pensants éclairés par les philosophes-conseils New Wave du XXIe siècle ? Fallait-il faire oublier les acquittements du « procès de Minova » et offrir une compensation à la dite « communauté » ? D'autant plus que celle-ci s'était engagée à prendre en charge tous les frais d'organisation des audiences, non ? »

- Chutt ! Propos éminemment subversifs, fieu ! Atteinte au moral du Saint-Office et à l'honneur de ses prélats inquisiteurs !
On apprend d'une part et d'autre part.
On apprend d'une part que trois forçats-creuseurs artisanaux ont été appréhendés alors qu’ils transportaient des appareils électroniques et d’autres biens appartenant à l’entreprise minière Mining Processing of Luabongo. Bien qu’il reconnaisse l’existence de groupes armés dans cette région, le directeur général de MPC affirme que la plupart des biens de son entreprise ont été pillés, non pas par des combattants de la milice de Cheka , mais par un groupe de forçats-creuseurs appelés «Hiboux». Le DG de MPC accuse également ce groupe de forçats-creuseurs...
- Ohooh ? Des diambateurs ? Des zumbélistes ?
- Onyati !
d’avoir mis le feu au campement ainsi qu’aux machines de forage. Certains observateurs rapportent que depuis plusieurs mois, une tension est perceptible entre la société minière MPC et certaines communautés locales de Walikale. Les deux parties ne parviendraient pas à s’accorder sur un protocole qui détermine les activités de MPC ainsi que sa contribution...
- Oooh ? Contribution nini ? Nzambe akosala te ?
- Tika ! Atteinte à l'honneur de Dieu et au moral de ses agents, fieu !

au développement de la baronnie. Du côté de l’entreprise, on indique que ce débat n’a pas lieu d’être : MPC fait pour le moment de l’exploration et non pas de l’exploitation de minerais.
On apprend d'autre part que des centaines de de forçats-creuseurs artisanaux ont envahi, depuis plusieurs mois, le quartier Kasulo, dans le bourg autonome de Manika, à Kolwezi (Katanga), à la recherche d’hétérogéniste, une matière composée de cuivre et de cobalt. Au mois de juin dernier, en effet, un habitant du quartier Kasulo a découvert accidentellement que son sous-sol regorge de ces précieux minerais alors qu’il creusait une fosse sceptique. Alertés par la nouvelle, plusieurs habitants du quartier entreprennent des fouilles et découvrent que c’est l’ensemble de la zone qui regorge de cuivre et de cobalt. Les propriétaires des parcelles de ce quartier accordent à des forçats-creuseurs l’autorisation d’exploiter leur concession, en échange de 30 à 40% du montant de la vente de leur butin. Les galeries creusées par les exploitants dans ce quartier résidentiel atteignent très vite plusieurs mètres de profondeurs. Craignant d’éventuels éboulements, le sorcier territorial 
ayant reçu la ville franche de Kolwezi en prébende a interdit cette exploitation artisanale. Sur place, cependant, cette activité se poursuit, au vu et au su de tout le monde et les trous béants se multiplient dans le quartier. Mais ces fouilles, non encadrées, ne sont pas sans conséquences : cinq forçats-creuseurs...
- Ohooh ? Batu mwindu bakufaka na microbes te ? Vraiment ? Ni même d'un éboulement ? Ndoki ooo !
- Allégations infondées et propos malveillants, fieu !

sont décédés fin juillet dans des éboulements. 
On attend.
On apprend que le sorcier proconsulaire  « élu » du duché du Nord-Kivu, a appelé toutes les personnes éligibles à l’amnistie sur base de la loi du 11 février 2014, à se présenter auprès des services de sécurité avant l’expiration du délai de 6 mois indiqué à l'article 5 de ladite loi. Une délégation composée d'une vingtaine d’experts de la République autocratique du Luabongo et de l'ONU s'est par ailleurs rendue au Rwanda pour y rencontrer les autorités rwandaises et commencer l’identification des ex-rebelles Luabongais du M23 réfugiés dans deux camps non loin de Kigali et susceptibles de bénéficier d'amnistie.
On est sans nouvelles des 103 libérables encore maintenus en détention à l'Université Libre de Makala.
On attend toujours de RIIIR.
On se demande quand quelqu'un lancera la première pierre




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