jeudi 2 octobre 2014

SCC3/7 - Les carrières minières de Mangi et de Panga sont placées sous la haute protection militaire de David, de Chinois, de Tata Mapasa et de Gowa

Nzombo le soir ? (7)

On attend.
On apprend que les grévistes de la Générale des carrières et des mines (Gécamines) ont perturbé la circulation sur la Nationale reliant la ville franche de Kolwezi à celle de Dilolo (dans le grand-duché du Katanga) pour réclamer trois mois de salaire : «Nous attendons la paie du mois de mars alors que nous sommes au mois de Juin». Accompagnés de leurs dépendants, ces travailleurs en colère ont placé « des pneus, des pierres et des morceaux de fers » sur cette route, où aucun véhicule ne pouvait passer. Ils ont été dispersés quelques heures après par les corps habillés en bleu. Ils sont ensuite allés barricader l’entrée des bureaux de leur entreprise. Les femmes des agents de la Gécamines ont manifesté devant le bâtiment de leur l’hôpital. Certains agents reprochent aussi au comité de gestion de multiplier les conseils d’administration, des réunions où chaque participant toucherait, selon eux, une prime de 3000 USD.
On attend.
On apprend que le Fonds Monétaire International (FMI) vient d’achever ses consultations statutaires en République autocratique du Luabongo. D'après le FMI, la République autocratique du Luabongo a réalisé de solides performances macro-économiques, et cela malgré les défis sécuritaires qui y règnent, notamment à l’Est, foyer de tensions socio-politiques complexes. Soutenue par la production minière et les investissements qui interviennent dans la chaîne de valeur des différentes activités du secteur, la croissance du PIB en 2013, reste dans la lignée des chiffres de 2010 et 2012, autour de 7%. Un fait notable toutefois, la croissance dans les autres secteurs a tout aussi été forte, impliquant une progression du PIB réel (hors secteur minier) de 8,5%. Les perspectives sont aussi positives, avec une croissance attendue du PIB à 8,5% et une moyenne de 7,5% jusqu’en 2017. Toutefois et malgré ces belles performances d’ensemble, les défis du développement restent intacts avec la possibilité, pour le Luabongo, de ne pas atteindre la plupart des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dont la date butoir est 2015.
On attend.
On apprend que la fabrique hydro-métallurgique de Luilu, dans le sud de la République autocratique du Luabongo, appartenant au groupe suisse Glencore, n'a pas encore résolu un sérieux problème de pollution d'eau. Glencore avait affirmé au printemps 2012 avoir réglé ce problème. Le groupe indiquait que les rejets transitent désormais par plusieurs bassins collecteurs, de façon à diminuer la pollution. Toutefois, de nouvelles analyses démontrent le contraire. 
- Ohooh ? Les poissons ont disparu de la rivière Luilu et les berges ressemblent à de la terre brûlée ?
- Chutt ! Dénoncations calomnieuses, fieu ! Atteinte à la sûreté des affaires ! Accusations à l'emporte-pièce ! Rastreins valet !
Selon des échantillons, les concentrations de cuivre et de cobalt des cours d’eau dépassent largement les limites fixées par la loi et celles recommandées par l’Organisation mondiale de la Santé. La teneur en cuivre est jusqu’à six fois supérieure aux valeurs seuils, et celle en cobalt même jusqu’à 53 fois.
On attend.
On apprend que le ressortissant du Royaume de Jupiler Koen Muynck a remporté la première étape de la deuxième édition du tour cycliste international de la République autocratique du Luabongo entre Kolwezi et Likasi. Le Burkinabè Amidou Yameogo termine deuxième alors que le Français Noël Richet finit troisième. 
On attend.
On apprend que des centaines d’orpailleurs et de commerçants ont quitté les carrières minières de Mangi et de Panga à Banalia (dans le grand-duché du Haut-Luabongo, regroupant les comtés de la Tshopo, de l'Ituri et des Uélés) depuis le début du mois. Ils affirment être victimes de « tracasseries ». D’après les orpailleurs, quatre corps habillés en kaki, connus sous les pseudonymes de David, Chinois, Tata Mapasa et Gowa, y rançonnent la population et exigent chaque semaine 5.000 Francs Luabongais (5,5 USD) de toute personne travaillant sur le site. Ils imposent également aux administrateurs des foyers miniers et aux orpailleurs l’achat de cartons de cigarettes à leurs conditions : pour chaque carton (vendu à 145 USD sur le marché), ces corps habillés exigent 12 grammes d’or équivalant à 480 USD sur le marché local. De plus, les « clients » sont obligés de payer endéans la semaine, « sous peine de se faire torturer ». Ces corps habillés auraient également érigé des barrières illégales à l’entrée des carrières d’exploitation artisanale d’or pour confisquer des sacs de « sable d’or » non tamisé appartenant aux orpailleurs. Lorsqu’ils arbitrent des conflits entre orpailleurs, ils exigent des amendes allant de 50.000 à 200.000 Francs Luabongais (plus de 53 à 215 USD). Les membres de cette bande de corps habillés en kaki prétendent, toujours d'après les orpailleurs, travailler pour le compte du sorcier légataire ayant reçu la 9è région militaire en prébende. Une information que nie ledit sorcier légataire, lequel a cependant promis de mener une enquête.
On attend.
On apprend d'une part et d'autre part
On apprend d'une part que trois personnes sont décédées... 
- Ohooh ? Batu mwindu bakufaka na microbes te ? Vraiment ? Ni même de balles perdues ? Qui sont les ndoki ? 

- Tika, fieu ! 
de « balles perdues » à la suite d’une opération de traque des forçats-creuseurs clandestins dans la concession de la Compagnie minière Sud Katanga (CMSK), à Kawama, localité située à 25 km de Lubumbashi (Katanga). 
On apprend d'autre part que la CMSK dément ces informations et accuse les forçats-creuseurs clandestins 
- Ohooh ? Des Kuluna, des fumeurs de chanvre sans doute ?
- Onyati !

d’user de la violence pour pénétrer illégalement dans sa concession d'exploitation du cuivre et du cobalt : « Ils viennent avec des pierres, des barres de mines ». De leur côté, les forçats-creuseurs clandestins se défendent de toute violence. Ils reconnaissent pénétrer dans le site minier avec « des instruments de travail » : des barres de mine, des houes, des pelles et d’autres instruments leur permettant d'extraire des minerais dans cette mine qui appartient à CMSK.
On attend.
On apprend d'une part et d'autre part.
On apprend d'une part que le sorcier régalien chargé de la mobilisation de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo fait diffuser par la voie d'un organe de presse complice une rumeur selon laquelle il pourrait, lors d'un prochainement remaniement du Grand Conciliabule, recevoir en prébende toutes les Affaires intérieures de la République (affaires mabumu, mitshopo et « essuie-main », alias sous-main). Il s'entraînerait déjà à exercer cette nouvelle « charge »  avec l'aide du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, lequel vient, en effet, de rappeler à tous les responsables des journaux paraissant en République autocratique du Luabongo leur obligation légale de disposer d’une adresse identifiable et de la mentionner dans leurs publications. Les journaux Le Baromètre, Le Monitor et Le Grognon, particulièrement, doivent se conformer à cette exigence, précise le communiqué du CSAC qui invite également plusieurs autres journaux, notamment Afro Lipopo, l’Alerte, La Cloche, Cocorico, L’Eclipse, Pili Pili, La République et Tapis Rouge à se présenter à son siège pour y déposer leurs dossiers. 
On apprend d'autre part que le journal « La Griffe » a été suspendu par la coordination grand-ducale du CSAC au Katanga pour avoir diffusé « des informations susceptibles de troubler l'ordre public ». Dans deux de ses articles, en effet, l'hebdomadaire incriminait des autorités locales dont le sorcier proconsulaire « élu » du grand-duché et évoquait, notamment, en titre : « Les martyrs de la carrière de Karashikoko inhumés vivants à 12 km de Likasi en 2010 ou le sang d'Abel qui crie vengeance ».
On attend.
On apprend que le cycliste ivoirien Cisse Siaka a remporté la deuxième étape du tour cycliste du Luabongo. Il est suivi du Français Mederic et du Rwandais Abraham Rumurwiza. Mais le Jupilérien Koen Muynck conserve encore son maillot jaune. Avant le départ de Likasi, les coureurs Luabongais ont perçu leurs primes. Ils espèrent s’améliorer lors de la prochaine étape.
On attend.
On apprend d'une part et d'autre part
On apprend d'une part que la viande de petit bétail (chèvres, moutons et porcs) se fait rare dans la cité de Watsa. Les bouchers, en effet, font la grève pour protester contre l'instauration d’une nouvelle taxe de 5 USD imposée par le grand-duché du Haut-Luabongo sur l’abattage des bêtes. Cette taxe est payée par tête de bête et les bouchers doivent, en outre, donner 2 kilos de viande au service vétérinaire à chaque abattage « pour le compte des autorités territoriales ». Le sorcier ayant reçu la baronnie en prébende a expliqué que le prélèvement de deux kilos de viande fait partie d’un système de contrôle interne pour s’assurer que la viande est propre à la consommation.
On apprend d'autre part que de nombreux habitants de la ville-duché d'Expo (alias Mboki) se voient obligés de consommer des surgelés alors qu’ils préféreraient manger des produits du terroir dont le coût semble décourager certains consommateurs. Les vendeurs expliquent que les prix élevé des aliments produits localement sont dus aux frais de transport. La plupart de ces aliments sont produits à l’intérieur du pays où les voies de transport ne sont pas les meilleures. Une commerçante confie dépenser entre 1,5 et 2 USD pour le transport d’un kilo d’un aliment produit à l’Est du pays comme le poisson salé ou la pomme de terre qui arrivent dans la ville-duché d'Expo par avion. Alors qu’une rame de 10 kg de chinchard coûte 29.500 Francs Luabongais (32 USD) dans une chambre froide, un kilo de fretins séchés produits à Uvira se vend à 22.000 Francs Luabongais (24 USD).
On attend.
On apprend que près de 248 cultivateurs de Kapolowe Gare ont reçu chacun l’équivalent de 500 USD au titre d’indemnisation pour la pollution qui a détruit leurs cultures et provoqué la mort de leur bétail dans la baronnie de Kambove. Depuis deux ans, ces cultivateurs réclamaient réparation aux entreprises chinoises Comilu et Cimco accusés d’avoir déversé des déchets toxiques dans trois rivières (Kalunika, Kasenshi et Kalumbubashi).
On attend.
On apprend que la population de la cité de Bokungu (Equateur) accuse le sorcier ayant reçu la baronnie en prébende d’avoir vendu illicitement la parcelle abritant le bureau de la cité. La parcelle qui abrite le bureau de cette cité aurait été vendue à un opérateur économique de la contrée à 1.500.000 Francs Luabongais (1 600 USD). L’argent de la vente de cette parcelle n'aurait pas versé au trésor public» et les agents de la cité ont été délogés et travaillent désormais dans la résidence privée du chef de cité. Le sorcier territorial de Bokungu rejette cette accusation et affirme avoir délocalisé le bureau de la cité qui « risquait de s’écrouler à l’approche d’un glissement de terrain ».
On attend.
On apprend que dix-sept pêcheurs Luabongais sont détenus dans un cachot à Gisenyi, ville rwandaise frontalière de Goma. Les membres de l’association des pêcheurs ont déclaré que leurs collègues ont été interceptés par des marins rwandais sur le Lac Kivu, entre Wahu et Talingeza, deux îlots du lac Kivu qui délimitent les eaux Luabongaises et rwandaises. Ils sont accusés d’être entrés dans les eaux territoriales rwandaises. Une accusation que rejette cette association. Les marins rwandais ont confisqué notamment quatre moteurs hors bord, quatre pirogues de pêche et quatorze filets, et exigeraient un montant de 2.500 USD pour libérer les pêcheurs emprisonnés.
On attend.
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino..
On apprend que plus d'une centaine de personnes éligibles à la loi d'amnistie (dont Mopoie et Bangazegino) et toujours maintenus en détention à l'Université Libre de Makala ont rédigé, signé et transmis aux sorciers dominants une pétition réclamant leur libération. Ils font valoir que leur maintien en détention n’a plus de fondement légal. Les signataires de la pétition dénoncent  une « application sélective et opaque » de la loi d'amnistie et le non-respect des lois de la République autocratique du Luabongo et des droits humains. Les « services », évidemment, s'agitent : « Qui a rédigé cette pétition ? Qui l'a signée ? Qui ne l'a pas signée ? Qui l'a transmise ? Comment est-elle sortie de l'Université Libre de Makala ? Par quel canal ? Est-ce que Diomi Ndongala l'a signée ? Et Edy Kapend aussi ? » Pour sa part, le sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo soutient que cette pétition n'a aucun sens et que « l’autorité chargée d’exécuter la loi d’amnistie s’y conforme bel et bien  (...). On lui a donné six mois pour identifier les personnes bénéficiaires de la loi d’amnistie (...) et les libérer. Alors on n'est encore qu'à quatre mois. Qui dirige notre sorcellerie, des prisonniers de l'Unimak qui prétendent être libérables ? La Jeune démocratie du Luabongo dont l’expertise (ses cachots plus clandestins que ceux d’Abou Graib ou de Guantanamo, ses tirs à balles réelles qui immobilisent définitivement les « hordes d'insatisfaits », toujours au bord du pillage ou du soulèvement, qu’il faut rapidement étrangler et saigner, en secret et en public, comme des  « chiens fous ») en matière de lutte contre le terrrorisme est reconnue internationalement, n'a de leçons à recevoir de personne et encore moins de condamnés qui s'auto-amnistient ?»
On attend. 
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
On attend toujours de RIIIR




Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
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