jeudi 2 octobre 2014

SCC3/4 - Ebeba ebeba ? Sursoir encore à la diffusion de mon buku et désamorcer mes pralines infamantes et ridiculisantes alors qu’elles sont toutes prêtes à exploser dans la gueule des crapuleux et (nini eza réellement sima ya makambo oyo?) de leurs commanditaires ?

Nzombo le soir ? (4)

On attend.
On apprend que les agriculteurs de Kanyama, à 800 km de Lubumbashi, peinent à écouler leurs produits (du maïs, du haricot jaune et vert, du manioc, de l’arachide et du riz) et craignent que l’abondante moisson de cette saison culturale ne soit gâchée. En effet, les commerçants des duchés du Kasaï, habituels acheteurs des produits de Kanyama, s’approvisionnent ailleurs désormais, suite à la rareté des trains-marchandises de la SNCL et au mauvais état de la route.
On attend.
On apprend que le chef milicien Paul Sadala dit Morgan est mort « des suites des tortures qui lui ont été infligées ». Après inhumation du corps de Morgan, 34 jours après sa mort, et un examen radiologique de sa dépouille, une équipe de médecins a rédigé un rapport faisant état de blessures profondes causées par un objet tranchant. Le même rapport fait également état de fractures au niveau du tibia et
- Ohooh ? C’est plutôt embarrassant ça, non ? Des coups de bals lui ont heurté par tout le corps, Nat?
- Boye, fieu ! Rébellion caractérisée ! Association de malfaiteurs et destruction méchante de biens ! Insultes aux forces de l’ordre ! C'était chelou !  Même après sa reddition, Morgan continuait de se montrer insolent et irrespectueux et menaçait de « tout dire », de « tout raconter » ! 

de blessures par balles.
On attend.
On apprend que les enseignants de plus de cinquante écoles de la baronnie de Popokabaka, dans le duché du Bandundu, ont suspendu les cours depuis trois semaines pour aller toucher leur salaire du mois d’avril dernier. Depuis la bancarisation de la paie, en effet, leur salaire leur est versé dans les agences bancaires de la cité de Kenge, à plus de cent kilomètres de leurs écoles. Auparavant, les enseignants de Popokabaka percevaient leur salaire auprès de Caritas. 
On attend.
On apprend que les habitants du bourg autonome de Dibindi ont saccagé le poste de police du sous commissariat de Monzo 2 dans la ville franche de Mbuji-Mayi. Ils protestaient... 
- Ohooh ? Des gens de la basse classe encore, toujours insatisfaits ? Des shayeurs, des tenancières de malewa, des garagistes clandestins, des trafiquants et des commissionnaires, des vendeuses de marchés pirates et des prostituées qui envahissent nos avenues, encombrent nos artères et obstruent nos quartiers ?
- Onyati, fieu ! Je ne te le fais pas dire !
contre la mort de la propriétaire d’un restaurant atteinte par un coup de feu tiré « par méprise » par un corps habillé de ce poste. Le corps habillé incriminé se serait enfui. Pour des « raisons d’enquêtes », deux de ses collègues ont été arrêtés. 
On attend.
On apprend que le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme au Luabongo dit avoir enregistré au mois d’avril 2014, deux cent trente-deux cas de violations des droits de l’homme commises sur le territoire national. Ce qui représente une augmentation d’environ 23 % par rapport au mois de mars. Il s’agit notamment d’atteintes au droit à l’intégrité physique, à la liberté et à la sécurité de la personne, des atteintes à la vie et au droit de propriété perpétrées particulièrement dans les duchés du Nord et Sud-Kivu. Scott Campbell, le directeur du BCNUDH au Luabongo, a déclaré, lors d'une conférence de presse, que les responsables de violations des droits de l’homme devaient être exclus des services publics, notamment des forces de défense et de sécurité, et traduits en justice. Je m’interroge : « Ohooh ? On voit bien à quoi ressemblent les violateurs de droit de l’homme mais on aimerait bien savoir à quoi ressemblent les statisticiens-recenseurs de violations ? Et s’ils ont accès au Camp Tshatshi des Bana Mura, au camp Kokolo des Bérets noirs (le Bataillon PM/Ville d’Expo PM, bras armé du Saint-Office et dont le commandant répond aux ordres du général***), au Camp Lufungula des unités de la police chargée de la répression des manifestations et aux différents cachots secrets et lieux de détention clandestins ? » On imagine déjà la réaction excédée de Tshaku, le sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo : «  Toujours ce Scott Machin... soki Campbell ! Dénonciations calomnieuses ! Accusations à l'emporte-pièce ! Qui dirige notre sorcellerie, les Nations Unies ?  Dans le domaine des droits de l'homme la Nouvelle Démocratie nationale et souveraine du Luabongo n'a de leçons à recevoir de personne !»
On attend.
On apprend que les agents de la Société nationale des chemins de fer du Luabongo (SNCL) ont déclenché une grève pour réclamer trois mois d’arriérés de salaire. Des sources concordantes affirment que cet arrêt de travail paralyse tous les services de cette entreprise ferroviaire à Kalemie. Cette grève commence quelques jours l'annonce de la commande de 18 nouvelles locomotives qui ne pourront pas être livrées avant de longs mois. En attendant, pour ne pas suspendre le trafic ferroviaire, il a été décidé de doter la SNCL de « locomotives reconditionnées », des vieilles locomotives entretenues, réparées et rééquipées. Je m’interroge : « Ohooh ? Des locomotives « occasions d'Europe » (ou d'Afrique du Sud) sans doute ? Après ses lits d’hopitaux de deuxième main, ses mâchoires de vache et ses carcasses de porc, ses tombola bwaka, ses Antonov rouillés et ses coopérants « invendus du marché du travail », le Tout-Puissant Marché cherche à fourguer et à rentabiliser ses vieilles locomotives ? Fouchtra a encore toutes ses chances ? »
On attend.
On apprend d'une part et d'autre part.
On apprend d'une part que sur les 126.280 Luabongais (chiffre arrêté à la date du 23 mai 2014) expulsés de la République de Fara-Fara, trois mille seulement ont été hébergés dans le site de Maluku, aménagé pour les accueillir. 
On apprend d'autre part, selon des responsables de la Société Luabongaise des transports et ports (SLTP), que les recettes de traversée du fleuve Luabongo sont passées de 10 à 2 millions de Francs Luabongais (environ 10.840 à 2.168 USD) par jour. 
On attend.
On se demande quand interviendra la libération de Mopoie et de Bangazegino.
On apprend que le Présidium des « concertations nationales » pourrait être saisi de la question de la libération de Mopoie et de Bangazegino. Une amnistie sélective, en effet, n'est pas dans l'esprit desdites concertations qui avaient préconisé la libération de tous les prisonniers politiques. 
On attend et je m’interroge : « La voix de La Malibran ne se fait toujours pas entendre. Mopoie et Bangazegino sont exténués mais gardent toujours espoir et on me demande de ne pas dégoupiller mes pralines et de les garder au frais, pendant un certain temps encore et de surseoir de nouveau à la diffusion de mon buku : il faut attendre, attendre, attendre, attendre, attendre, attendre, attendre encore, attendre la libération effective de Mopoie et de Bangazegino. Ou la prorogation des « lettres de cachet » prises à leur encontre et la confirmation de leur maintien arbitraire en détention. »

Pour ma part, je suis prêt !
Mon roman-feuilleton, comme arme de réserve contre la crapulerie, le mensonge et la manipulation, l'arbitraire et la barbarie est presque au point, plutôt bien rodé et prêt à exploser, dans tous les sens et à tout instant, en rafales successives et pétarrrrradantes ! Ebeba ebeba !
Depuis quelques semaines, j'ai d'ores et déjà massé des premières troupes aux frontières : des séquences d'avant-garde, très motivées, bien entraînées, disposées à passer à l'assaut, attendant (comme un virus planqué dans une alvéole ou un ventricule) les ordres.
Avec les troupes non engagées dont je dispose encore à l'arrière… Et je continue de recruter ! je suis en mesure de lancer une offensive littéraire continue, étalée sur plus d'une année.

Jusqu'à la victoire finale ! Jusqu'à la chute des crapuleux et la libération de Mopoie et de Bangazegino !
Et pour que la République autocratique du Luabongo cesse d'être une sorcellerie dans laquelle l'ensemble de la population est placée sous la surveillance des « services » et où les crapuleux peuvent agir librement et impunément.
Ebeba ebeba !

On attendtoujours de RIIIR



Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/



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