jeudi 2 octobre 2014

SCC3/18 - TSHAKU S'INDIGNE ET VITUPERE : "ÇA COMMENCE A BIEN FAIRE ! CYBER-MANIPULATION ET CYBERCRIMINALITE !" après avoir pris connaissance de mon projet littéraire et avoir parcouru quelques rushes d’un roman-feuilleton « dont l’auteur lui-même reconnait qu’il a été conçu comme une arme de combat ! » contre la crapulerie, le mensonge et la manipulation, l'arbitraire et la barbarie: "Il faut en finir avec cette histoire de pralines fondantes fourrées à la boule puante derrière laquelle se cache un complot terroriste de grande ampleur ! »

Nzombo le soir ? numéro combien ? 
Numéro rien du tout ! Cette séquence peut être définie comme un moment de détente et de respiration, une p’tite pause bien tranquille, sans catastrophes ferroviaires ni liquidations de personnes dérangeantes, l’occasion de faire le point, tranquillement, de rappeler les points forts de l’intrigue et d’opérer quelques raccommodages !


Ayant appris l'existence d'un projet de diffusion, par d’incessants coups d’épingle ou en rafales pétaradantes, de dizaines et de dizaines de séquences d'un roman-feuilleton malicieux décrivant le fonctionnement du système sorcier en République autocratique du Luabongo et ayant pu… Avec l'aide des hackers ou des éboueurs des « services », évidemment !, s'en procurer quelques rushes et les ayant fait analyser par les philosophes-conseils, écrivains-mercenaires et juristes-prostitués de son cabinet, Tshaku, le sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Conciliabule central de la République du Luabongo a estimé de son devoir de solliciter de la Haute Hiérarchie… Et il l’a immédiatement obtenue ! Sans avoir dû solliciter un visa préalable de la Troïka stratégique !, une importante rallonge budgétaire devant lui permettre de mener à bien une contre-attaque préventive d’envergure.

Ledit sorcier a donc organisé une grande conférence et s'est empressé de documenter la presse, tant nationale qu’internationale et à la mettre sévèrement en garde:
« Mesdames et Messieurs de la Presse,
« Permettez-moi, tout d'abord, de profiter de ce rendez-vous auquel je vous ai conviés pour exprimer toute ma sympathie et la solidarité du Grand Conciliabule avec une soprano du barreau, la talentueuse et incomparable Malibran, victime innocente d’une inqualifiable attaque à la praline piégée dont elle a été jadis la cible



Ndlr rappel (2016): La Malibran a cessé de chanter en 2015 et a été remplacée au sein du Grand Conciliabule par un autre sorcier régalien, un ancien seskouliste, un tenor du barreau nommé M'Bweta… et rien n’a changé !

Aucun prisonnier politique de réelle importance n'a été libéré et et n'a rien changé à la situation de Mopoie et de Bangazegino, ni à celle des autres résistants à l'arbitraire jetés aux oubliettes à l'Université de Makala !. 

Et, jusqu'à ce jour, Ysengrin et le général*** continuent de nuire... dans l'ombre, au plus haut niveau !


« Cet acte de barbarie incommensurable m'avait, à l'époque, profondément indigné et révolté et je m'empresse de le condamner à nouveau, solennellement, en mon nom propre et au nom de tous les membres de Grand Conciliabule, parce que c'est à partir de cette histoire ridicule que tout a commencé.
« Il ne s'agissait pourtant, à l'époque, que d'un simple fait divers, d'un stupide accident imputable apparemment à la maladresse d’un serveur mbokatier : un attentat à la praline dont aurait été victime un membre éminent de notre sorcellerie lors d'une fête d'anniversaire ou de nouvelle année qui se serait déroulée dans un prétendu hôtel de maître d'une prétendue châtellenie d'Awel. Un attentat dont les « services » m’avaient rapporté à l’époque qu’il était le fait ordinaire d’un vulgaire loufiat, un serveur en extra, un musengi chargé malencontreusement par l'organisateur de l'événement de faire circuler un plateau de gâteries, chatteries, bouchées, culs de bourdon et autres friandises parmi les invités. Et qui aurait, plus ou moins volontairement, laissé tomber une praline dans le décolleté profond d’une grande dame de notre société. Cela n’avait ni queue ni tête ! C'était d'un ridicule total ! C'était absolument grotesque. Et cet incident ridicule et les rumeurs et sarcasmes qui l’ont accompagné ne réclamaient aucun démenti ou commentaire de notre part si bien que je n’ai pas souhaité, à l’époque, communiquer sur cette question ! Mais je découvre à présent, avec stupéfaction, que cette histoire, a priori complètement loufoque et empêtrée dans une sauce gluante à base de gombo et d'adémé aux vertus soporifiques et lénifiantes, visait en réalité à embrouiller nos « services » et que, derrière cette péripétie d’ordre purement domestique qui avait fait rire beaucoup de méchantes langues, se cachait, en réalité, un complot terroriste de grande ampleur...
« Je saisis donc l'opportunité que m'offre, à quelques mois près, la commémoration de cet attentat ignoble et répugnant pour rappeler à l'opinion publique tant nationale qu'internationale que le terrorisme est - ô combien ! - absolument inacceptable et incompatible avec les valeurs que notre Jeune démocratie, nationale et souveraine, tend à promouvoir. Nous ne le dirons jamais assez, le terrorisme ne mérite ni compréhension, ni complaisance et notre engagement à combattre ce fléau ne sera jamais pris en défaut. Le Luabongo a connu les affres du terrorisme et les victimes de ces attentats, couvertes d'opprobre et ridiculisées, souffrent encore aujourd'hui de plaies qui seront longues à cicatriser. Et ceux qui ont pu qualifier d'inefficaces les opérations de lutte menées par nos « services » contre les lâchers publics de pralines explosives à la boule puante ou de cacas Molotov et autres abus commis par des personnes déséquilibrées adeptes de sectes démocratiques devront se rendre compte qu'ils ont - ô combien ! - gravement tort…
« La réalité est toute autre. Au Luabongo, la répression des abus intolérables commis dans l'exercice des droits humains s'effectuera toujours au meilleur moment et sous la forme la mieux appropriée au regard des paramètres à notre disposition car nous sommes profondément convaincus qu'il va de l'intérêt du Luabongo de mettre fin sans atermoiements aux activités, sous quelque forme que ce soit, des prétendus défenseurs de droits de l'homme et de clôturer définitivement un certain nombre de libertés publiques qui ne sont que des artifices utilisés par des forces obscures et des puissances étrangères pour porter atteinte à notre Nouvelle Démocratie  nationale et souveraine ?
« A l'époque d’ailleurs, aussitôt après l'attentat dont La Malibran avait été la victime innocente, la mobilisation avait été générale. Tous les cadres de l'ex-Agence Nationale de Documentation ou de l'ex-Service d'Action et de Renseignements Militaires ayant concouru, sous le régime du dictateur Mobutu, à l’éradication de précédentes épidémies de démocratite ont été rappelés en service et invités à réactiver leurs réseaux. Le Grand Conciliabule s'était immédiatement attelé à rassurer l'opinion tant nationale qu'internationale et la population Luabongaise a, pour sa part, été invitée au calme et au respect de mesures élémentaires de précaution et d’hygiène : ne pas manger de pralines en public, ne pas accepter de pralines offertes par des personnes inconnues, ne jamais consommer de pralines non-emballées ou dont l'emballage a été déchiré…

Un temps…
Puis le sorcier chargé de l'agit-prop reprend :
« Ce complot innommable ayant été déjoué par nos « services », voici donc qu’apparemment le même auteur de faits infractionnels que je viens de dénoncer avec la plus grande vigueur, ce vulgaire loufiat, ce serveur engagé en extra, ce musengi, cet olibrius, cet énergumène, ce Mbrekete, ce dissimulateur, ce voleur du cul de la femme mariée d'autrui qui sortait lâchemment de la salle de bain de ses hôtes en dissimulant aux regards des autres invités une tache de sperme encore humide souillant honteusement la braguette de son pantalon, cet voyeur-écouteur aux portes d'autrui et ce pilleur de faits avérés et bien établis, après avoir été chassé ignominieusement de nos villes et de nos campagnes par l’action vigilante de nos services, se serait installé dans les maquis de l’Awoyo d'où il se serait proposé, de son propre aveu, de lancer d'incessantes opérations de guérilla et de battre du tambour et qu'il se préparerait à :
Déterrer des cadavres…
Tenir publiquement des propos 
- Propos calomnieux, diffamatoires, subversifs et délibérément incitateurs à des troubles à  l'ordre public !
malveillants séditieux et médisants…
Caillasser nos sorciers et nos « services » et remettre en cause leur toute-puissance et leur légitimité…
Diffuser, par coups d’épingle ou en rafales pétaradantes, les différentes séquences d'un roman-feuilleton infâme…
Et répandre ses spores dans le monde entier. »

Un temps…
Puis Tshaku, le sorcier régalien chargé de l'agit-prop s'indigne, suffoque et n'en peut plus de s'indigner : « Un largage de pralines explosives suivi d'un roman-guérilla ? Notre Jeune démocratie nationale et souveraine ne peut pas laisser passer ça ! Qu'est-ce donc que ce prétendu roman ? Ne se profile-t-il pas, sournoisement, derrière ces « histoires à dormir debout », une attaque en règle contre notre sorcellerie, notre Haute Hiérarchie, nos Excellences, nos Honorables, nos Chers Camarades, nos établissements et nos comptoirs et une volonté maligne de couvrir d'opprobre et de ridicule certains des agents les plus talentueux de nos « services » ? Qui dirige notre Sorcellerie, un écrivain sans talent, en mal de repositionnempent éditorial et de nationalité cosmopolite ? Un preneur d'otages cherchant à occuper l'espace médiatique ? Un harceleur en ligne  proférant des propos  
- Propos calomnieux, diffamatoires, subversifs et délibérément incitateurs à des troubles à  l'ordre public !
mensongers pour « faire l'intéressant » ? Un pitre, un faussaire et un plagiaire ? Un terroriste qui espionne impudemment nos sorciers et les agents de nos « services » pour le compte de puissances étrangères ? Un régicide et peut-être même un déicidaire ? Un éboliste ? Un djihadiste membre d’une horde d’insatisfaits toujours au bord du pillage et du soulèvement ?
«  En vérité, je vous le dis, les différentes séquences du prétendu roman de cette espèce d’individu ne sont que fables et mensonges, racontars de personnes médiocres et jalouses et inventions propagées par des forces hostiles au Luabongo ! Ce prétendu roman, sans queue ni tête, sans membres ni squelette, est une véritable honte, une infamie, une machination ! Et son auteur n’est personne d’autre qu’un cas psychiatrique !»

Un temps…
Puis Tshaku monte à l'assaut et pousse, comme il en a le secret, des cris stridents de violeur indigné, éructe, dénonce avec vigueur une conjuration monstrueuse, une « cabale montée de toutes pièces contre un digne fils du pays », le général***. Et le sorcier chargé de l’agit-prop fustige les forces négatives qui sont, une fois de plus, revenues à la charge et crache et pète et siffle et crache et pète et siffle et crache et pète et siffle dans tous les sens et balaie les séries et les séquences de mon roman-feuilleton d'un revers de main, improvise et scande et scande et scande et se lance dans un rap effréné et lance des anathèmes et offre à ses fanatiques un concert de touuuute beauté : « Im-pu-ta-tions men-son-gè-res é-ma-nant de per-son-nes mal-in-ten-tion-nées ! Ru-meurs mal-veil-lantes sa-vam-ment dis-til-lées ! Pro-pos pu-tri-des ! Ac-cu-sa-tions sans preu-ves ! Tex-te truf-fé de tri-vi-a-li-tés ! Scan-da-leu-se cam-pa-gne d'in-to-xi-ca-tion vi-sant à je-ter le dis-cré-dit sur le Grand Con-ci-lia-bu-le et sur les in-sti-tu-tions du Lua-ban-go! Al-lé-ga-tions in-fâ-man-tes vi-sant à dia-bo-li-ser le Grand Con-ci-lia-bu-le ! Ir-res-pect de la vie pu-bli-que des sor-ciers et des a-gents de leurs « ser-vi-ces »! Ma-noeu-vres sor-di-des vi-sant à dis-cré-di-ter les for-ces de dé-fen-se et de sé-cu-ri-té du Lua-bon-go! Ob-sti-na-tion sus-pec-te! Mon-ta-ge et dra-ma-ti-sa-tion de faits con-tro-ver-sés des-ti-né à a-li-men-ter le « Lua-bon-go bush-ing » sur des ba-ses ap-pro-xi-ma-tiv-es ! Dé-mar-ches il-lé-gi-ti-mes et pri-ses de po-si-tion non fon-dées vi-sant à dis-trai-re l'o-pi-nion pu-bli-que ! A-mal-ga-mes scan-da-leux ! Po-li-ti-sa-tion ma-li-ci-eu-se d'as-sas-si-nats or-di-nai-res et au-tres faits di-vers !Ten-ta-tive d’ins-tau-rer une con-fu-sion et de dis-trai-re l'o-pi-nion pu-bli-que tant na-tio-na-le qu'in-ter-na-tio-na-le ! Con-fu-sions la-men-ta-bles ! Mau-vai-se foi é-vi-den-te ! Re-cours à des tech-ni-ques du clair-ob-scur! Af-fa-bu-la-tions gro-tes-ques! Chan-ta-ges é-hon-tés ! Con-tre-vé-ri-tés cou-sues de fil blanc ! Pro-pos sur-pre-nants, i-gno-bles et in-qua-li-fi-a-bles! In-gé-ren-ces in-ac-cep-ta-bles! Im-mi-xions in-to-lé-ra- bles ! Sur-vi-van-ces a-na-chro-ni-ques d'un pas-sé dont cer-tains de nos par-te-nai-res ont dé-ci-dé-ment du mal à se dé-bar-ras ser ! Ten-ta-ti-ves di-a-bo-li-ques de dé-sta-bi-li-sa-tion des in-sti-tu-tions de la sor-cel-le-rie! At-tein-tes in-ac-cep-ta-bles! Sur-ex-ploi-ta-tion mé-dia-ti-que é-hon-tée ! A-gis-se-ments sus-pects de puis-san-ces é-tran-gè-res a-gis-sant avec la com-pli-ci-té de mou-tons noirs ou ins-tru-men-ta-li-sés par des mem-bres bien con-nus de l'op-po-si-tion ra-di-ca-le que nos « ser-vi-ces », tou-jours à pied d’œu-vre, ne man-que-ront pas de pren-dre la main dans le sac! Ou par des élus de la ma-jo-ri-té en mal de re-po-si-tion-ne-ment po-li-ti-que! A-gen-das in-a-vou-és ! Le Lua-bon-go est pro-fon-dé-ment bles-sé dans sa sou-ve-rai--neté ! »

Un temps…
Puis Tshaku, le sorcier régalien chargé de l'agit-prop respire profondément et reprend le contrôle de ses émotions:
« Oui, Mesdames et Messieurs de la Presse, le complot que je dénonce est bel et bien a-vé-ré ! Des contraintes avaient d’ailleurs été identifiées au préalable par les adversaires de notre sorcellerie et une marche à suivre avait même été déterminée… Que dis-je, un plan d’attaque ! Nos « services » n'ont jamais été dupes et surveillaient toute l’opération ! Mais notre patience et notre tolérance ont atteint leurs limites et, dans un contexte de lutte mondiale contre le terrorisme, nous estimons qu'il importe à présent de mettre fin à cette distraction de l’opinion tant nationale qu’internationale et d’en finir une fois pour toutes avec cette histoire de pralines fondantes fourrées à la boule puante derrière laquelle se cache un complot terroriste de grande ampleur.
« Partout au monde et je ne vous apprends rien, Mesdames et Messieurs de la Presse, les allégations infonfées et malveillantes sont - ô combien ! - sévèrement punies. Je tiens dès lors à vous mettre en garde contre la publication d'articles contenant des imputations dommageables et vous invite à ne pas vous faire l’écho de propos...

- Propos calomnieux, diffamatoires, subversifs et délibérément incitateurs à des troubles à  l'ordre public !
 tendancieux ou de faits travestis rapportés dans le prétendu roman « Sorciers, services et crapuleux.» Au cas où de tels dérapages viendraient nénmoins à se produire, sachez que je n'hésiterai pas à mettre hors d'état de nuire les journalistes imprudents et dépourvus de conscience professionnelle. Qu’ils sachent qu’une accréditation peut être retirée. Je vous invite donc, Mesdames et Messieurs des Médias, à la plus extrême prudence et à agir avec le plus grand discernement ! conclut-il sa période avec une exaspération difficilement maîtrisée...

Un temps…
Puis, grand comédien gagné par l'émotion, voilà que Tshaku, le sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Conciliabule central de la République du Luabongo, se laisse aller à quelques confidences:
« Si vous saviez, toutes les méchancetés que des gens de mauvaise foi racontent sur notre cher Luabongo, les injures qu'ils profèrent, le faux bruits qu'ils propagent,le fiel qu'ils se plaisent à distiller sous l'oeil indifférent ou presque de la communauté internationale ! Si vous saviez quelles graves atteintes sont portées à l'honneur de notre Haute Hiérarchie, de ses sorciers régaliens ou feudataires et de tous leurs collaborateurs ! Si vous saviez quelles odieuses calomnies sont propagées par des « fonctionnaires » ou « diplomates » de pays étrangers qui considèrent le Luabongo comme un pays conquis ou une sorte de Far-West où tout est permis et qui oublient qu'ils ne sont que « de passage » dans notre pays et qui ont tendance à perdre de vue qu’ils ne sont que de simples agents aux compétences mal définies ! Et dont nous apprenons d’ailleurs par nos "services" qu'ils agissent, le plus souvent, pour des raisons tout à la fois idéologiques et triviales ! Si vous saviez toutes les mauvaisetés que répandent des ONG étrangères, hostiles à notre sorcellerie et à ses dirigeants… Des ONG à lourds préjugés racistes évidemment ! et comment elles s'acharnent avec perfidie et méchanceté sur notre pauvre sorcellerie alors qu'elles feraient beaucoup mieux d'enquêter sur ce qui se passe chez elles ! Si vous saviez enfin combien d'ONG nationales, corrompues par l'étranger, offensent la personne du Chef de l'Etat et sont ainsi devenues des organes de subversion et d'infiltration d'idées étrangères et collaborent ignominieusement avec des « forces obscures » de l’intérieur et de l’extérieur qui guettent la moindre inattention de notre part pour allumer le feu  et causer des ennuis à notre sorcellerie !

Un temps… 
Puis Tshaku, le sorcier chargé de l'agit-prop s'envole à nouveau  et s’apprête à foncer sur sa proie
:
« En ce qui concerne la diffusion annoncée de ce pamphlet innommable intitulé « Sorciers, « services » et crapuleux », sachez que nos "services" ont d'ores et déjà été mobilisés. Leur vigilance et leur professionnalisme paieront et la vérité finira toujours par triompher. Et je puis vous assurer que les responsables de la rédaction et de la diffusion de ce torchecul seront promptement identifiés et qu'ils ne resteront pas impunis et que les actionnaires et maîtres d’œuvre de cette conjuration monstrueuse seront sévèrement sanctionnés. Nos « services »  mènent l'enquête et je puis d'ores et déjà porter à votre connaissance, que le nom de certains suspects m'ont dès à présent été signalé : les dénommés Scott soki Tshikam soki George soki Campbell soki Diowanga soki Ngoymere soki Soros soki nani. Tous téméraires et récidivistes ! Tous bien connus de nos services ! Et je vous pose dès lors la question suivante : « Qui dirige notre sorcellerie ? Sont-ce les organismes de défense de droits de l'homme ? Est-ce un petit fonctionnaire d'un service obscur des Nations-Unies, les dirigeants de partis minuscules réfractaires à la cohésion nationale et qui refusent d'avoir accès à la même de la chose publique que tout le monde ? Est-ce même un milliardaire américain ou un envoyé spécial d'une grande puissance étrangère qui se répand en propos 
- Propos calomnieux, diffamatoires, subversifs et délibérément incitateurs à des troubles à  l'ordre public !
discourtois dans la presse ? Dans le domaine particulier des droits de l'homme, comme dans toute autre domaine relevant de notre souveraineté nationale si chèrement conquise, la Nouvelle Démocratie du Luabongo, nationale et souveraine, n'a de leçons à recevoir de personne et n’est pas sous la tutelle de qui que ce soit ! Qu’on se le dise ! » 
 
Un temps…
Et moi, Vié ba Diamba, j’en profite pour me conformer au cahier des charges de l’ouvrage et risquer en aparté et glisser à mi-voix, un petit commentaire 
onirique, gouailleur, burlesque ou extravagan
t : « Ohooh ? Une fois de plus et comme à l'accoutumée, Tshaku, le sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande et de l'animation politique s'énerve, dérape, perd les pédales, lance des accusations incohérentes, fausse la vérité ? Et débloque encore plus que d'habitude ? Et parait même quelque peu dépassé par l'évènement ? »
Et je m’autorise même à prendre la défense du grand vitupérateur et menteur d’Etat : «  Ohooh ? Le sorcier chargé de l’agit-prop n'est sans doute pas très versé dans la critique lit-té-rai-re, étant plutôt, comme ses grands aînés Jean-René Hébert, Joseph Goebbels ou Sakombi Inongo… Alias Buka Lokuta ! féru dans l'art du bourrage de crâne, de la contrevérité, des campagnes de dénigrement, de l'imprécation, de l'anathème ou de l'appel au meurtre ? »

Et comme pour donner raison à mon petit commentaire, voici que
Tshaku, le sorcier régalien chargé de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique et de l'éducation du peuple (et coordinateur stratégique de la pensée unique à l'usage des ensorcelés) et porte-parole du Grand Conciliabule de la République autocratique du Luabongo furibonde et se déchaîne, explose, éclate, s’emballe et attaque de partout. Même là où on ne l'attendait pas, cherchant sans doute à prendre à contre-pied d’éventuels contradicteurs : 
« Je tiens à attirer votre attention, Mesdames et Messieurs des Médias, sur le fait que L'auteur de cet ignoble et révoltant pamphlet intitulé « Sorciers « services » et crapuleux » affirme lui-même, dans la troisième série de ses séquences, qu'il s'est éloigné de plus en plus de la Lit-té-ra-tu-re et qu'il n'a rien inventé, rien imaginé, rien « rédigé » et que tous les faits qu’il rapporte sont exacts et qu'il s'est contenté de copier-coller des informations recueillies de toutes parts ? Il y a donc flagrance ! Et nous nous trouvons, de toute évidence, en présence d'un plagiaire en aveux qui revendique ses emprunts et reconnaît avoir prémédité son crime contre notre cher Luabongo, ses glorieuses forces armées et ses valeureux « services ». Et Tshaku, le sorcier chargé de l'agit-prop de conclure avec brio : « L'infraction est - ô combien ! - consommée : Il y a plagiat, de toute évidence ! Atteintes à la propriété intellectuelle des auteurs de faits réels et des journalistes qui les rapportent ! Retransmission de déclarations publiques sans autorisation de sortie délivrée par les « services » ! Atteintes insupportables à la souveraineté nationale ! Communication délibérée de renseignements connus de tous les initiés à la « basse classe» qui n'avait pas à en connaître »

Un temps…
Puis le sorcier chargé de l’agit-prop rameute ses collaborateurs et leur ordonne de passer, de toute urgence, des coups de téléphone comminatoires. Et leur enjoint d’exiger immédiatement dans des courriers d'avocat lourds de menaces adressés aux responsables de tous les réseaux et messageries du monde entier qu’ils interdisent... Apologie du terrorisme !, la diffusion sur le Net des séquences et séries de ce buku-feuilleton grotesque et malveillant, intitulé « Sorciers, services et crapuleux », sous peine de poursuites judiciaires ou d'interventions citoyennes musclées : «  Les délestages ciblés, les plastiquages de locaux, les brûlages de données, les incendies de serveurs et les sectionnements de câbles et de fibres optiques, les soudaines défaillances de freins responsables d’accidents malencontreux dont des opérateurs pourraient être les victimes innocentes, sachez qu’on a déjà écrit la partition et qu’on la joue très bien depuis longtemps ! Bokeba na bino ! »

Un temps…
Puis Tshaku
, le sorcier chargé de l'agit-prop, jamais à court d’idées, mobilise ses hommes de main, recrutés parmi les « Kuluna repentis » et autres Pomba de Matete et préfigurant les miliciens qui, d'ici peu, seront invités à perpéter des actes de violence contre les religieuses et religieux de la cité de Lodja: « Halte à la pensée néocoloniale ! A bas l'impérialisme et le paternalisme ! Que les patriotes montent au créneau et donnent de la voix ! »
Et ledit sorcier appele les « associations citoyennes » de son obédience à organiser une marche de protestation du Rond-point Huileries jusqu'au terrain de football situé à côte de l'ex-hôpital Maman Yemo. 
- Pourquoi pas à la cité , Excellence ?
-
Mais jamais, imbécile ! Tu ne voudrais quand même pas ! C'est beaucoup trop dangereux ! On ne sait jamais ce qui pourrait arriver et on pourrait perdre le contrôle de la manif et… On ne sait jamais, quoi !  
- Pas même sur le Boulevard Triomphal, Excellence?
- Surtout pas là ! Il faudrait installer des barricades partout, à la hauteur de Un-Deux-Trois et de la place Kimpwanza, fermer une partie d'Assosa et de l'avenue des Huileries ! Vous ne vous imaginez pas tous les embouteillages que ça provoquerait ! Sans compter que les Kuluna des quartiers environnants pourraient profiter de la confusion pour se retourner contre nous, brûler des pneus, caillasser nos voitures, piller nos maisons, bousculer les forces de l'ordre et se lancer à l'assaut du Palais du Peuple ?

Un temps encore…
Puis vient le moment de conclure :
« Voilà, Mesdames et Messieurs le journalstes,  tout ce que j'avais vous dire, au nom du Grand Conciliabule, à propos des menaces de diffusion par internet d'un pamphlet cynique et répugnant intitulé « Sorciers, « services » et crapuleux ». 
« Et permettez-moi enfin, Mesdames et Messieurs le journalistes, alors que nous voilà tous réunis, confraternellement, au sein de la grande famille des médias, pour fêter tous ensemble, à quelques mois près, la commémoration de l'ignoble, répugnant et révoltant attentat à la praline dont notre très chère sœur, La Malibran, a été la victime innocente et dont il semblerait qu'elle tarde encore à se remettre… Permettez-moi donc, disais-je, de profiter de l’occasion qui m’est offerte pour présenter à chacun d'entre vous et à vos organes de presse respectifs, mes vœux de plein succès dans toutes vos entreprises.

Je vous remercie. »



Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/



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